STEVE CANYON
1953 - 1954: Return to Damma

(Regroupe les strips allant du 1er Janvier 1953 au 1er Janvier 1955)
Steve Canyon est donc affecté en tant que Colonel à la base d’Indian Cape. Il lui faut restructurer les lieux et tenter d’empêcher le rachat des terrains militaires par des sociétés privés qui souhaiteraient bien capitaliser sur tout ça. Heureusement que Summer Olson arrive sur place, mandatée par miss Muldoon afin de justement superviser les rachats en question et donc rétablir la situation. Échappant de peu du désastre qui s’ensuit Steve est soudain envoyé en mission secrète en Inde afin de venir au secours de la princesse Snowflower, affaiblie par une maladie qui l’immobilise…

Par fredgri, le 13 août 2014

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Notre avis sur STEVE CANYON #4 – 1953 – 1954: Return to Damma

Encore une fois ce nouveau volume de Steve Canyon nous entraîne dans l’aventure la plus classique. Il est ici question d’espions, de base militaire, de pilotes, mais bien évidemment, avec Milton Caniff, il est aussi question de belles filles dans la plus pure tradition de la vamp langoureuse et très sensuelle ! Et elles sont généralement toutes sublimes, bien sur.
Il faut dire que ces femmes servent souvent à pimenter le récit, ce qui amène Caniff à régulièrement faire baisser la pression en glissant une petite intrigue amoureuse, en ajoutant une petite touche de mélo (elles sont toutes invariablement amoureuses du beau Steve) ou en jouant justement sur ces sentiments qui viennent gripper les situations de stresse ou tombe à chaque fois le héros !

Le résumé, plus haut, n’aborde que les 6 premiers mois de ce volume, en effet Steve Canyon est un strip particulièrement intense ou il se passe vraiment beaucoup de choses avec énormément de rebondissements. C’est passionnant, mais la lecture est assez longue, car il y a pas mal de textes et l’intrigue est des plus riches.
Alors Steve Canyon c’est surtout un très adroit mélange d’espionnage, d’aventure, d’action et de romance, le tout avec un sens de la narration sans pareil. Chaque strip est une leçon de BD, chaque semaine une nouvelle étape dans un flux constant qui nous captive sans nous lâcher !

Sur le plan simplement narratif Caniff nous offre une démonstration sans pareil, l’action ne traîne pas, sans pour autant prendre trop le dessus sur le rapport entre les personnages. Mais très vite nous sommes au creux de l’histoire, ça ne traine pas une seconde ! A ça il faut rajouter que le graphisme de Caniff est sublime, une science des noirs et blancs incomparable, une fluidité dans le story-telling qui me laisse sans voix… !

Cela reste donc toujours assez verbeux, Caniff est très précis et très documenté, il faut s’accrocher car la lecture est intense. Néanmoins, quel plaisir de retrouver les tics de l’artiste, cette façon de jouer avec le rapport que les héros ont avec la gente féminine, cette facilité à construire des femmes fatales impeccables, d’une sexualité débordante, sans ambiguïté aucune (la scène dans l’avion ou une inconnue demande carrément à Steve de lui faire l’amour pendant que les passagers dorment… C’est troublant) !

Une lecture indispensable dont nous avons la chance de pouvoir profiter grâce à cette remarquable édition restaurée avec beaucoup d’application et bourrée de rédactionnels par IDW.
Ce strip a marqué l’histoire de la BD et le plaisir de le redécouvrir ainsi est largement suffisant pour son achat ! Ne passez pas à côté !

Par FredGri, le 13 août 2014

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