Styx

Laurel Hardy est un détective privé mobilisé. Son souhait le plus cher c’est de sortir de cette guerre, d’être pépère dans son bureau avec ses enquêtes et basta. Grace à ses relations son frère Frank, un policier qui travaille parallèlement sur une histoire de drogue, réussit à le faire muter dans les services mortuaires de la ville. Mais en contre partie il doit rendre un service au maire : retrouver un parchemin qu’on lui a dérobé. Pendant qu’il range ses affaires dans son bureau il a la visite de Sarah Poodle qui souhaiterait aussi l’engager pour élucider la mort de son père. Laurel devine qu’il vient de mettre les pieds dans un drole d’engrenage.

Par fredgri, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Styx

A la base je ne suis pas forcément un fan absolu de Foerster, ses univers à la Poe ne me parlent que très moyennement. Néanmoins, cet album ou il est encré par le grand Andréas mérite déjà de s’y pencher plus attentivement.

Le résultat est très intéressant. Une sorte de mélange des deux approches, la folie de Foerster et la rigueur du "trait anglais" d’ Andreas font de cet album une vraie curiosité. Certaines cases sont simplement sublimes, et l’effet est renforcé par le fait que l’album est entièrement en noir et blanc ! D’ailleurs c’est intéressant de voit comment le dessin gagne en croisant les deux personnalités !

Rajoutez à cela une intrigue digne des polars des années 50 (époque ou vraisemblablement se passe cette histoire) et c’est parfait. On retrouve toutes les ambiances habituelles de Foerster, ce côté glauque et dérangeant, ces faciès grimaçants, hallucinés et ces architectures dignes de la famille Bates !

Alors, bien sur, le graphisme n’est pas le seul intérêt de Styx, le récit est vraiment captivant et déroutant. On a l’impression d’entrer dans un récit sans issue, rempli de trahison et machiavélique au possible.

Penchez vous sur cet album passé trop vite inaperçu. Il mérite très largement d’être réhabilité.

Par FredGri, le 5 février 2003

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