Sunu gaal

 
Après avoir animé des ateliers artistiques en Casamance, dans le sud du Sénégal, Léah continue son voyage et, après une courte halte à Dakar, s’installe à Saint-Louis, au nord, non loin de la frontière mauritanienne. Là encore, elle est venue pour mettre en place des ateliers graphiques : dans une daara (école coranique) où elle va enseigner quelques rudiments alphabétiques, et dans une école où elle va orchestrer la réalisation d’une fresque murale…

Parfois, Léah a des doutes sur l’utilité de ce qu’elle apporte. C’est qu’entre la pauvreté ou l’illettrisme, il y a tant de choses à faire ! Mais comme lui a si justement glissé Chrystelle, elle n’est pas venue pour sauver l’univers ! Alors, telle le colibri, elle "fait sa part" et respecte ainsi les objectifs qu’elle s’est donnés : voyager et s’enrichir des rencontres qu’elle fait. (Et nous raconter tout ça en BD à son retour !)
 

Par sylvestre, le 7 juin 2019

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Notre avis sur Sunu gaal

 
Après sa bande dessinée Café Touba qui nous rendait témoins de ses premiers pas et de ses premières actions au Sénégal, Léah Touitou nous ouvre un autre carnet de vie en nous racontant, toujours en bandes dessinées, la suite de ses aventures en Afrique de l’Ouest.

Mieux armée qu’au tout début, Léah reste pourtant impressionnable. C’est donc toujours avec autant d’humilité qu’elle va au-devant de ses contacts ou qu’elle accepte les invitations qui lui sont faites et c’est donc toujours avec ce regard d’exploratrice enchantée qu’elle voit les choses et réussit à nous les transmettre.

Au fil du temps, les gens qu’elle croise enrichissent sa connaissance de l’histoire du Sénégal, de sa langue le wolof, des communautés qui y cohabitent… Et on en profite vraiment pleinement nous aussi, lecteurs, grâce à une narration toujours aussi fluide et à un récit rythmé par les souvenirs qu’elle a collectionnés ; bons ou mauvais ! Mention très bien aux dialogues dans lesquels les façons de parler, retranscrites avec malice, feront entendre toute la saveur de l’accent et des intonations au lecteur ayant vécu de telles immersions aux côtés d’Africains de l’Ouest francophones !

Le dessin de Léah Touitou, en noir et toubab… euh, non… en noir et blanc (huhuhu, trop facile !) est très agréable. Dans un style entre blog et "bande dessinée plus aboutie", il nous transporte de la première à la dernière page dans ces anecdotes et autres souvenirs dont l’autrice n’est pas avare. Ce récit de voyage en BD est vraiment très chouette et est aussi intéressant que Café Touba : voilà qui nous laisse désormais impatients de lire la suite burkinabée puisque c’est pour Ouagadougou que Léah se prépare à embarquer dans les dernières pages.

Bravo et… dieureudieuf !
 
 

Par Sylvestre, le 7 juin 2019

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