Superman, Red Son

Imaginons un seul instant que l’engin spatial contenant le petit Kal El ne soit pas tombé aux Etats Unis mais en pleine URSS ! L’enfant aurait alors été élevé par une famille de paysans dans une ferme d’état avant d’être pris en charge, une fois ses pouvoirs émergés, par Stalin lui-même.
En plein déséquilibre de force, les USA se seraient alors lancés eux aussi dans la course aux supers hommes sous l’égide du célèbre Docteur Luthor, un génie réputé pour être l’homme le plus intelligent du monde !
Mais voilà, ce Superman est un homme plein de principe, généreux et idéologue, il rêve d’un monde meilleur, sans famine, sans pauvreté… Après la mort de Stalin il devient le nouveau chef de l’état russe et ses rêves d’Uthopie se transforment très vite en une sorte de pouvoir faciste déguisé. Dans l’ombre les gens commencent à gronder et l’on entend un nom qui circule, le symbole d’une certaine résistance… Batman…

Par fredgri, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Superman, Red Son

Dans cette histoire réellement ambitieuse Mark Millar ("Ultimates", "Authority", "Wanted") se permet de retourner le mythe de Superman pour ouvrir un vrai débat sur le rêve américain et ses idéaux. C’est parfois un peu "grande gueule" mais je trouve l’ensemble assez pertinent, loin des schémas habituels, même si finalement la première partie nous dépeint un Superman très semblable à ce que l’on connait. Non, ce qui est réellement passionant c’est cette vision d’une uthopie contrôlée, ce rêve d’une humanité forcément heureuse mais observée !
Cette idée d’un rêve ultime entre bien dans la thématique du super-héros, un homme avec des pouvoirs qui l’élèvent au dessus du commun des mortel et qui décide de s’élever davantage.
"Vous serez heureux, même si vous n’êtes pas d’accord !"
C’est une guerre de pouvoir, les axes de la guerre froide se précisent, de moins en moins flous, Millar se pose la question : "Que se passerait-il si Superman avait eu de vrais idéaux politiques ?"
Bon, Red Son est loin d’être un comics politique, c’est avant tout une vraie histoire bien dense avec toutes les références nécessaires, des dialogues qui parfois frôlent l’irrespectueux pour la forme (Millar aime bien provoquer pour provoquer) mais qui sont généralement très bien vus !
Les dessins sont eux aussi d’excellente facture, tout d’abord on retrouve le trop rare Johnson, habituellement cantonné à ses couvertures de "100 Bullets", puis on retrouve aussi Plunkett que j’avais adoré sur "Alien, labyrinth" notamment !
Un excellent album qui fait réflechir et qui m’a beaucoup plu !

Par FredGri, le 15 novembre 2005

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