Supreme: Blue Rose

(Supreme: Blue Rose 1 à 7)
Après un ultime combat entre Supreme et Darius Dax, la cité Supremacy a été détruite… En s’écroulant sur la ville Littlehaven elle a rompu la réalité et provoqué une nouvelle révision qui a éparpillé Supreme et tout ceux qui l’entouraient.
Quatre mois plus tard, cette nouvelle réalité continue de s’organiser par dessus les cendres de l’ancienne, le "nouveau" Darius Dax décide alors d’engager la jeune journaliste Diana Dane, afin qu’elle aille enquêter à Littlehaven pour démêler les évènements passés et tenter de retrouver la trace de ce mystérieux Ethan Crane…

Par fredgri, le 4 août 2015

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Notre avis sur Supreme: Blue Rose

Le principe de l’univers de Supreme est assez simple, en fin de compte (bon, pas tant que ça, c’est vrai, mais restons concentré sur l’essentiel !). Au fil des époques, le héros voit son univers régulièrement révisé (c’est à dire réécrit) selon les modes et l’air du temps. C’est un principe créé par Alan Moore, qui ainsi rendait hommage au mille et une versions de Superman qui ont ponctué son histoire éditoriale. A chaque nouvelle "révision" un Supreme succède à l’autre, son univers est reformulé et l’ancienne version va alors rejoindre les autres dans une cité imaginaire appelée Supremacy.
Le dernier Supreme en date a eu l’occasion de s’y rendre, découvrant tout un pan de son histoire, une sorte de méta-réalité extrêmement riche en possibilités !

Cette mini série démarre donc sur le postulat que cette cité Supremacy, en s’effondrant, provoque une nouvelle "révision" qui, cette fois, part un peu en live, car absolument pas structurée. Ainsi Crane, comme Kid Supreme (Danny), reste dans une sorte de zone entre la réalité et l’imaginaire, tandis qu’il semble hanter la réalité nouvellement reformulée.
En enquêtant, Diana Dane découvre qu’elle est réceptive d’une part à la présence de Supreme, aux appels de Danny qui la met en garde contre les manipulations de Darius Dax, mais aussi qu’elle doit se méfier des divers dérèglements de cette réalité… !

On entre dans le récit sans véritablement comprendre ou l’on met les pieds, et même si Danny expose les faits dès la première page on a du mal à évoluer dans ce récit aux détours très hermétiques. Il faut s’accrocher, recoller les pièces du puzzle et progressivement distinguer les indices qui nous permettent de décrypter le propos !
Et c’est dommage qu’Ellis préfère adopter une écriture aussi ardue, semant les fausses pistes, les allusions opaques, les clichés énigmatiques, sans même penser à rendre les choses simplement plus fluides ! Car, au final, on se demande vraiment s’il était nécessaire d’être aussi mystérieux ! Après tout le concept est passionnant, mais il souffre de cette lecture rendue gratuitement difficile, pour faire genre. C’est bien dommage !

Il en résulte une lecture très intéressante, qui ouvre sur une réécriture du concept de révisionnisme, mais qui aurait mérité d’être plus abordable !

D’autant que graphiquement c’est assez déstabilisant aussi. De très beaux passages alternent avec des pages ou visiblement l’artiste se laisse aller à des débauches graphiques qui rendent finalement les choses plus difficiles. C’est très irrégulier et déconcertant !

Par FredGri, le 4 août 2015

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