SURVIVANTS DE L'ATLANTIQUE (LES)
Tempête sur Trafalgar

L’amiral Kerbeuf a retrouvé Yann le Scorff et les siens exilés sur l’île de la Liberté dans l’Atlantique. Abattu par Assomption à la suite d’une rixe, il est laissé pour mort sur la plage alors que Surcouf, son bras droit recouvre le fameux trésor de Kermadec. Dépité par la tournure des évènements, Yann part à la recherche de son fils Charles, disparu depuis l’assaut des envoyés de l’Empereur Bonaparte. Malheureusement, Kerbeuf a survécu et détenant l’enfant, fait pression sur Le Scorff pour récupérer le trésor et assassine sa compagne Assomption. Terrible va être la vengeance de celui qui a été dépossédé et offensé, augurant une tempête sans précédent.

Par phibes, le 1 janvier 2001

Notre avis sur SURVIVANTS DE L’ATLANTIQUE (LES) #5 – Tempête sur Trafalgar

Plus de répit pour Yann le Scorff qui a été rattrapé par son adversaire de toujours. Non sans avoir payé un lourd tribut à toute une communauté éprise de liberté, l’opportuniste Kerbeuf a obtenu ce qu’il était venu cherché avec en prime la possibilité de détruire moralement le blond malouin d’origine.

C’est donc sur un nouveau pic de contentieux et sur l’avènement d’un énième drame humain et guerrier (bataille de Trafalgar) que Kerbeuf et le Scorff vont s’affronter sur un domaine qui n’apparaît pas assez grand pour ses deux détracteurs, l’Atlantique. Nous quittons donc en cet épisode le sol enchanteur de l’île de la Liberté pour fondre sur les côtes françaises bloquées par la marine anglaise.

Fidèle à sa manière de rencontrer crûment et sans détour les vicissitudes du jeune corsaire, Jean-Yves Mitton mène, en grand timonier, sa barque scénaristique et ne ménage aucunement le lecteur. A coup de salves bien ajustées, il entretient sans grâce et par juxtaposition de scènes déloyales un climat délétère et suscite les sentiments d’injustice. L’émotion est donc au rendez-vous et transporte le lecteur dans un remous d’impressions dont il ne ressort pas indemne.

Félix Molinari progresse dans ses graphiques en pénétrant d’avantage ses personnages. Les traits sont encore imprécis (surtout les visages des personnages) mais s’appréhendent sans ambiguïté. Les décors sont généreux, surtout les couchers de soleil exotiques ou les pleine lune lumineux, dans lesquels les superbes vaisseaux évoluent dans une représentation exemplaire et très fournie.

Cap sur les côtes françaises non sans avoir pris le temps de se plonger dans l’ambiance en ânonnant un petit air propre à Yann le Scorff et ses malouins exilés : "J’ai z’une p’tite amie à Ploumeneur…, et j’irai la voer… Dimanche au soer…"

Par Phibes, le 17 août 2008

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