SWAMP THING
Racines

Swamp Thing est un homme plante, ou plutôt c’est une plante habitée par la conscience d’un homme, d’Alec Holland, un scientifique qui faisait des expériences sur une solution bio-régénératrice et qui fut tué par des concurrents. Après quelques aventures, on a réussit à le capturer en lui tirant dessus et en le gardant enfermé dans un bac réfrigérant. Le docteur Jason Woodrue (un autre être végétal qui se cache sous un déguisement d’homme) est alors appelé pour venir l’observer. Son rapport établit que la créature n’est plus humaine, juste une masse végétale. Swamp Thing réussit à s’enfuir et à se réfugier dans les marais avant de tomber dans une sorte de coma existentiel au plus profond duquel elle va tenter de retrouver cette conscience humaine pour renaitre de ses racines.

Par fredgri, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur SWAMP THING #1 – Racines

Swamp Thing est le premier comics américain écrit par Alan Moore, un comics qui, dés le début, va remporter une multitude de prix (le comics le plus primé à ce jour avec Watchmen et Jimmy Corrigan) à ce scénariste qui doit revisiter ce personnage vieux de pres de dix ans et en baisse de vitesse chez DC. Ce qui est passionnant, tout d’abord, c’est l’écriture introspective de Moore, une sorte de plongée dans l’horreur par le biais du journal du Dr Woodrue. On part à la rencontre de la quête existentielle de ce Swamp Thing, on ressent les vibrations qui parcourt les fibres de son corp végétal, on écoute les racines qui craquent dans cette ode à la nature. On est aux antipodes du comics de super héros, c’est la première étape d’une bande dessinée plus mature qui amenera plus tard des titres comme « Sandman » et ainsi la création du label « Vertigo » chez DC (un label d’ou sont extraits « Preacher », « invisible »…). Alan Moore est déja un grand scénariste en 84, il a auparavant signé « V pour Vendetta » et « Miracleman » pour les anglais et ce nouveau comics lui permettra ensuite de se lancer sur l’incroyable « Watchmen » trois ans plus tard. Son écriture est très sensible, très fine, il prend son temps pour faire évoluer l’intrigue afin que le lecteur puisse prendre conscience lui aussi du parcourt du personnage. Il ne faut pas oublier non plus le travail des deux dessinateurs John Totleben et Steve Bissette, qui font là, eux aussi, un remarquable boulot. Ils ont choisit de traiter leur planches avec un style « à l’anglaise » (une succession de traits parallèles qui en s’épaississant par ci par là suggèrent des volumes, c’est un procédés qui est très souvent utilisé dans les vieilles gravures), ce qui leur permet d’installer des atmosphères plus floues, plus glauques, plus oppressantes. Un vrai régal des yeux. Prochainement Delcourt va ressortir un volume reprenant ces Swamp Thing, c’est une occasion à ne pas louper pour redécouvrir ce chef d’oeuvre absolu de la BD.

Par FredGri, le 17 mars 2003

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