Sweet Paprika

Je découvre ce gros volume de Sweet Paprika qui est traduit par Glénat et qui fait déjà un tabac aux États Unis. Et bien que je ne sois initialement pas fan des soaps à l’américaine, dans la lignée du Journal de Bridget Jones ou Le Diable s’habille en Prada, je dois bien admettre que je me suis complètement laissé séduire par l’énergie et l’humour de ce volume qui est une véritable bouffée d’air frais.
Après, c’est vrai qu’au-delà du scénario lui même, on ne peut que fondre devant le graphisme cartoony de Mirka Andolfo, une sorte de trait hystérique hyper expressif avec un côté très sexy, bourré de fantaisie, de grimace, mais surtout très beau. C’est en très grande partie ce qui fait tout le charme de cette série, le visage de Paprika et ses expressions déformées, le côté outrancier plein de charme, cette façon d’extrapoler la moindre scène… C’est un vrai bonheur pour les yeux, du début à la fin !

Malgré le fait qu’il faille tout de même tenir sur près de 300 et quelques pages, on rit souvent avec cette lecture qui peut parfois même être assez émouvante, sans pour autant éviter certaines facilités scénaristiques en forme de gros sabots.
Bien sur, le résumé peut laisser penser que ça pourrait vite glisser vers un gros dérapage bien glauque et bassement racoleur, mais en fait non. Ça n’est jamais gratuit et vulgaire, tout est complètement au service du récit, avec une très adroite gestion des scènes plus intimes, extrêmement bien cadrées et joliment bien mises en scène.

Une très belle surprise qui donne très envie de revoir un peu la production de cette autrice à surveiller de très près !

Vivement conseillé.

Par FredGri, le 2 février 2023