SYNDROME 1866
Errances

Si vous pensiez que la série vous avez déjà offert tout ce qu’il était possible en matière d’histoires sordides, vous vous trompiez. L’auteur a encore de l’imagination et il nous livre une suite tout aussi dérangeante que les précédents volumes. Ce nouvel épisode voit arriver dans la vie de Miroku une superbe femme qui a épousé un prof raté après que ce dernier ait été contraint d’organiser son… viol collectif ! Avouez qu’en matière de sordide, ce n’est pas mal.

C’est aussi un retour assez explosif dans la réalité, après un épisode dédié au passé. Miroku s’est réveillé et il va prendre des nouvelles de l’enquête policière. C’est cet aspect qui reste le plus accrocheur et le moins dérangeant car le jeu mis en place entre le meurtrier et la police apporte des situations intéressantes.

Pour le reste, l’attitude des différents personnages relève vraiment beaucoup de la caricature. Les “amis” de Miroku tiennent des discours souvent théâtraux, le prof si trouillard qu’il laisse violer la femme qu’il aime ou le directeur d’école qui étouffe l’affaire… Autant d’éléments qui pèsent sur le récit en lui faisant perdre de la crédibilité. Cela n’empêche pas, malgré tout, l’auteur de mener son scénario avec un rythme dynamique qui entraîne le lecteur presque malgré lui dans un récit plus que sombre. Dérangeant.

Par Legoffe, le 15 mars 2011