TAHYA EL-DJAZAÏR
Du sable plein les yeux

Suite et fin de l’aventure découverte un an plus tôt avec un premier tome mettant en place action, douleur et amour. Dans ce deuxième volume, c’est plus la part de décision d’un homme face à un choix difficile qui est traité que la guerre d’Algérie elle-même.
n remarque l’efficacité du scénariste à mettre en place les éléments. La clairvoyance du héros, après un aveuglement classique, montre, même rapidement, à quel point il est difficile de ne pas se tromper. Il faut des faits. On aurait préféré qu’ils soient moins dramatiques mais le scénario fonctionne, la narration est excellente.
A. Dan, toujours très bon dans son dessin est encore un peu plus précis, le trait plus appuyé. Si l’histoire de la guerre d’Algérie n’est pas résumée dans ce diptyque, sa lecture permet une approche significative de la terrible situation transformant en ennemis d’anciens amis, voire des membres d’une même famille surtout dans les cas de mixité.
emeurée longtemps tabou, la guerre d’Algérie est plus fréquemment abordée dans les média notamment au cinéma avec le tout juste présenté à Cannes Hors la loi de Rachid Bouchareb.
La bande dessinée de Galandon s’inscrit dans cette mouvance, celle de la parole libérée et du lever de secret. Intéressant.

Par MARIE, le 27 mai 2010