TANGUY ET LAVERDURE - LA COLLECTION
Danger dans le ciel

Michel Tanguy et Ernest Laverdure ont quitté la base de Meknès au Maroc pour être affectés, après un petit congé bien mérité, à la 10ème escadre de Creil à la Base aérienne 110. Après avoir subi moult quolibets d’usage de la part de leurs pairs et s’être ainsi fait remarquer par le Commandant de la base, les deux pilotes entament leur apprentissage avec un certain brio. Au bout d’un enseignement particulièrement intense aux commandes des fameux SMB2, une première mission leur est enfin attribuée, celle de protéger les essais d’un prototype d’avion français à décollage vertical. Il va de soi que ce procédé ultrasecret va susciter bien des convoitises, notamment celles d’un pays étranger dont les sbires ne vont pas tarder à se manifester d’une manière bien sournoise. Si le danger est bien présent, Tanguy et Laverdure le sont aussi !

Par phibes, le 1 décembre 2016

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Notre avis sur TANGUY ET LAVERDURE – LA COLLECTION #3 – Danger dans le ciel

La maison Hachette poursuit son initiative commerciale en nous offrant le troisième volet des aventures du fameux tandem de pilotes Tanguy et Laverdure. Parues originellement en prépublication dans le journal Pilote en 1961 et éditées en album en 1963, ces nouvelles péripéties aéronautiques nous renvoient, après celles concernant le continent africain, sur le territoire français non loin de Paris.

Contrairement à la précédente, cette équipée se décline en un seul épisode. Eu égard à la teneur générale des évènements contés, il a l’avantage de donner une place beaucoup plus importante à la dérision. En effet, Jean-Michel Charlier a décidé de transformer pour de bon Ernest Laverdure en comique de service et lui donne ici l’occasionner d’exceller dans son art. A la manière de Sonny Tuckson dans la série Buck Danny, ce personnage exubérant se transforme en souffre-douleur et de par ces facéties amuse généreusement la galerie.

En dehors des pitreries « laverduriennes », l’on retrouve une intrigue qui a eu le privilège depuis sa sortie originelle de devenir un grand classique de la bande dessinée. Inspirée de l’actualité de l’époque, adaptée aux techniques aéronautiques de la même époque, cadrée aux petits oignons, cette aventure ne manque, sous le couvert d’un patriotisme indéniable, ni de punch ni de suspense. Certes, l’on concèdera que l’originalité n’est pas de mise, l’équipée présente reprenant un tantinet les codes de la précédente (espionnage technologique).

Côté dessins, Albert Uderzo excelle dans son art d’illustrer des aventures réalistes. L’artiste démontre une fois encore qu’il s’est appuyé sur une documentation solide (il suffit d’apprécier les nombreux cadrages aéronautiques) et donne un souffle particulièrement emballant. Parallèlement, il sait donner beaucoup de fantaisies en animant ce grand escogriffe de Laverdure (qui n’est pas sans rappeler le comique Stan Laurel) à grand renfort de péripéties débridées.

Une deuxième aventure menée à tire-d’aile qui reste, malgré ses quelques 50 ans, toujours aussi plaisante à suivre.

Par Phibes, le 1 décembre 2016

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