Tartarin de Tarascon

A force de conter avec une passion exacerbée ses exploits imaginaires, Tartarin de Tarascon a fini par se persuader qu’il les avait vraiment vécus ! "Tartarin de Tarascon, chasseur de lions"… pffft ! A part la chasse à la casquette, en vogue dans son village, le gentil mythomane ventripotent et casanier n’avait en vérité jamais goûté à une quelconque autre chasse !

Vint inévitablement le jour où, fatigués, ses amis l’ont poussé à partir enfin en voyage pour qu’il en revienne avec de vraies histoires à raconter. Et c’est ainsi que Tartarin de Tarascon a pris le train pour Marseille, puis le bateau pour Alger d’où il s’est enfoncé dans le désert à la rencontre des fameux lions de l’Atlas…

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

Notre avis sur Tartarin de Tarascon

Cette adaptation en bandes dessinées du grand classique d’Alphonse Daudet Tartarin de Tarascon vous réserve 55 planches réalisées dans un style graphique très intéressant. En effet, l’auteur Yvon Le Gall a dans ses vignettes fait disparaître les traits de contours de ses sujets au profit d’une mise en couleurs très gaie et traduisant bien et quand il le faut les luminosités du ciel algérien écrasé de soleil ou les fraîches nuits du héros passées à l’affût.

La majorité des pages, construites classiquement, laisse cependant à l’occasion la place à des vignettes en pleine page, voire en doubles pages. Et pas des moins belles ! On signalera en l’occurrence la superbe page 9 où Tartarin de Tarascon siège chez lui près d’un mur flanqué de très nombreuses armes et la double page 24-25 montrant le même Tarascon arrivant fièrement sur les quais du port de Marseille sous les regards ahuris des gens (vous retrouverez un peu dans ce dessin l’atmosphère entourant les Dupondt dans Le lotus bleu lorsqu’ils sont vêtus en mandarins !)

Les textes enfin sont de qualité également. Ils renforcent l’intérêt des planches et invitent le lecteur à revenir vers le texte original.

Une vieille BD à relire. De très belles planches à redécouvrir.

Par Sylvestre, le 2 février 2009

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