TCHEUP
Sauce qui peut

Passablement irrité, Tcheup est venu se plaindre au maire. En effet, depuis un mois, il subit le bruit insupportable qui émane du salon qui se trouve à côté de chez lui. Contre toute attente, il apprend du magistrat qu’il est lui-même à l’origine de ce tapage et qu’il peut le stopper si Tcheup part à la recherche de sa fille qui a disparu. La mort dans l’âme, le cow-boy est obligé d’accepter le marché et se lance immédiatement sur les traces de la jeune fille. Mais les indices ne sont pas légion et pour en trouver, il va falloir qu’il se secoue. Normal pour une bouteille de ketchup !

Par phibes, le 29 décembre 2014

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Notre avis sur TCHEUP #1 – Sauce qui peut

Après deux opus sur les tribulations de Michel Grossin, professeur de mathématiques un peu lourdaud (Monsieur l’Prof), Sophiane Nemra revient sur le devant de la scène éditoriale pour une nouvelle aventure qui, cette fois-ci, met à l’honneur un univers peuplé de bouteilles de ketchup humanisées. Aidé en cela par David Delor qui signe son premier scénario, les deux artistes nous offrent un western version moderne et évidemment très décalé.

Ce tome qui représente en soi une histoire complète nous donne à suivre un personnage qui se veut, de par sa réputation, un investigateur de premier ordre, dans une première enquête ayant pour thème la disparition d’une jeune fille. Compte tenu du contexte culinairo-policier, l’enquête se doit de passer par un déroulement volontairement extravagant et également par des situations à la sauce pimentée un tantinet déjantées.

Aussi, eu égard à cette forme d’humour choisie, l’on concèdera que le récit dénote indéniablement d’une certaine volonté de jouer humoristiquement avec l’absurde et ce à multiples reprises. Un maire qui joue avec les nerfs de ses administrés, un cheval qui parle, un loueur de lits en plein désert… Certes, la matière est là dans son originalité. Toutefois, cette dernière manque dommageablement de profondeur au point de sentir une certaine frustration dans leur aboutissement.

De son côté, Sophiane Nemra retrouve cet univers flashie qu’il a l’habitude de dessiner. Assurément, la colorisation est vive mais cette nouvelle aventure, qui ne manque pas de lorgner sur d’autres univers (Lucky Luke en particulier), donne surtout l’occasion à ce jeune artiste de travailler un peu plus sur le mouvement et sur la mise en plan qu’auparavant. Son trait reste très épuré et donne une sensation de fraîcheur qui peut avoir son charme dans l’animation de ses ketchups humanisés.

Un album gentillet qui pourra être apprécié, de par sa saveur ubuesque et synthétisée, par les plus jeunes lecteurs.

Par Phibes, le 29 décembre 2014

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