TEMPLIER
Dans les murailles de Tyr

En l’an 1157, trois chevaliers appartenant à l’ordre du Temple ont découvert dans le désert du Sinaï la porte secrète du sanctuaire de Baphomet. Mais une fois avoir pénétré en son sein, ils périssent très rapidement. L’un d’eux a toutefois le temps de faire le récit de leurs mésaventures sur un parchemin qu’il confie à un bédouin.

Quelques 30 ans plus tard, une armada de navires croisés vogue en direction de Saint Jean d’Acre sous le couvert de Conrad de Montferrat et du templier Orient de Saint Sulpice. Mais, la cité étant tombée entre les mains sarrasines, celle-ci est déroutée sur la ville de Tyr non sans avoir essuyer quelques échauffourées. Alors que les croisés atteignent la métropole subissant la pression des partisans de Saladin, deux hommes, Jean le poète et Lubin le moine, s’apprêtent à récupérer chez un marchand local un mystérieux parchemin. Mais ils ne sont pas les seuls à chercher celui-ci, car Orient de Saint Sulpice le Templier, Conan de la petite Bretagne, Frédéric le maltais, un ordre occulte et même Saladin lui-même ont également un intérêt à le trouver. Leurs chemins ne vont pas tarder à se croiser sous le feu des assauts musulmans.

 

Par phibes, le 14 mai 2012

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Notre avis sur TEMPLIER #1 – Dans les murailles de Tyr

Nouvelle saga initiée par un Jean-Luc Istin, que l’on ne présente plus tant son nom est associé à une bibliographie imposante à dominance celtique, toujours au faîte de sa créativité quand il s’agit de parler ésotérique, Templier annonce une nouvelle quête sur fond d’expéditions en Terre Sainte.

Ce premier épisode nous ouvre dès le départ les portes d’une chasse au trésor, un trésor qui trouve son fondement dans un récit d’un chevalier templier ayant découvert la porte d’accès du sanctuaire qui le détient. Tout en se calant dans le canevas historique de la fin de la deuxième croisade, le scénariste y insère sa propre histoire, celle qui doit réunir toute une population hétéroclite autour d’un secret bien caché.

Mystères, complots et faits d’armes sont la clé de voûte de cette première partie qui se joue, pour l’instant sur un même niveau. Cette dernière signe le regroupement des personnages que l’on pourra identifier et qui partagent le même but sous la bannière croisée, à savoir cinq aventuriers certes mus par des motivations différentes mais prêts à en découdre pour trouver ce qu’ils cherchent. Il va de soi que d’autres, aux motivations plus sombres, feront certainement leur apparition dans le prochain opus (l’avenir nous le dira !).

Ainsi, même si cette nouvelle quête templière, dans son concept initial, ne se veut pas des plus originales, elle n’en demeure pas moins captivante de par sa consistance et sa structure. Les ingrédients qui la composent se suffisent à eux-mêmes pour inciter le lecteur à se laisser porter par l’aventure active et à savoir ce qui se cache derrière cette porte énigmatique.

Si le scénario incombe à une seule personne, le dessin est, quant à lui, réalisé à quatre mains. Mirko Colak et Alberto Leoni sont deux fidèles de Jean-Luc Istin qui, associés, exécutent un travail superbement concluant. Au gré d’un découpage moderne, ces derniers nous immergent dans un univers historique remarquablement détaillé, un tant soit peu violent, usant sans complexe d’aplats de noir somptueux et grouillant de détails. On appréciera tout particulièrement les planches complètes dans lesquelles ils nous abreuvent de leur générosité picturales mettant en avant le surdimensionnement des décors. De même, l’on pourra saluer la performance d’Elodie Jacquemoire qui démontre encore une fois toute l’étendue de son talent dans l’usage de sa palette de couleurs.

Un début d’intrigue templière captivante qui ne demande qu’à se dérouler pour en saisir toute sa substance.

 

Par Phibes, le 14 mai 2012

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