TEMPLIER
Dans les mains de Lucifer
Conan, Lubin, Frédéric, Jean, Bertrand, le templier Orient de Saint-Sulpice et sa fille Nawel se rapprochent de l’endroit maudit où se trouve la fameuse arche qui renferme l’or de Lucifer. Attaché à leurs pas, l’ordre de la Compagnie Noire, qui poursuit le même but, a commencé son travail de sape sur le petit groupe en envoyant sur celui-ci ses cinq soldats les plus féroces constituant la Main. Dans cette ambiance où le danger se fait de plus pressant et où tous les individus sont à cran, Saint-Sulpice et les siens ne peuvent s’empêcher de continuer à se laisser aller aux confessions liées non seulement à leur quête mais aussi à leurs passés, dans des vérités certes qui ne sont pas toutes bonnes à attendre. A la faveur de cette mésentente qui les rapprochent de plus en plus de la grotte de Baphomet, la Main a décidé de frapper, une bonne fois pour toute, le groupe. Saint-Sulpice et ses équipiers vont-ils pouvoir se soustraire de l’assaut de leurs détracteurs guidés par la fièvre de l’or ? Et si la proximité de l’or maudit était l’occasion de faire tomber certains masques ?
Par phibes, le 28 septembre 2014
Notre avis sur TEMPLIER #3 – Dans les mains de Lucifer
Si les deux premiers épisodes nous permettaient de plonger dans les méandres de la quête ésotérique initiée par le templier Conrad de Montferrat et portée par un petit groupe hétéroclite rattaché à la personne d’Orient de Saint-Sulpice, ce troisième volet nous offre l’occasion d’en voir enfin l’aboutissement. Pour cela, Jean-Luc Istin, certainement accaparé par d’autres projets, a laissé sa place à Louis (Tessa, 42 agents intergalactiques, Edgar Allan Poe…) pour conduire la meute templière aux termes de ses recherches.
Il est clair que la passation entre les deux auteurs ne remet pas en cause le fil rouge de cette saga. Elle a donc l’avantage de nous immerger au plus proche de l’objectif fixé au départ de l’aventure, celui concernant la découverte de l’arche maléfique. Mais pour l’atteindre, le groupe mené par Saint-Sulpice se doit de passer par de nombreuses étapes qui vont égrainer le parcours et inévitablement faire rebondir profitablement la quête. C’est ainsi, à l’instar du deuxième tome, Louis donne encore plus de profondeur au récit en dévoilant des liens bien précis entre les protagonistes. Par ailleurs, il entretient un bon suspense, alimenté par non seulement une noirceur ambiante pesante, de nouvelles confessions (en particulier Frédéric et Jean), des révélations (Conan par exemple), mais aussi par l’apparition d’un nouveau personnage barbu envouté et enfin la découverte de certains vrais visages.
La partie graphique, toujours réalisée à quatre mains, reste dans une conception générale de grande qualité. Lucio AQlberto Leoni et Emanuela Negrin se complètent parfaitement à la faveur d’une illustration maîtrisée et bien réaliste. L’on dénotera un gros effort sur les expressions des personnages (les gros plans sont soignés) et sur les décors d’une richesse pour le moins probante.
Une fin de parcours sombre et bien appréciable qui, au vu de la tournure, pourrait ouvrir un nouveau cycle plus contemporain. L’avenir nous le dira !
Par Phibes, le 28 septembre 2014