Temps mort
Il habite dans une cité de banlieue et vient tout juste de perdre son emploi. Loin de lui l’idée de se ruer vers l’ANPE de son quartier, il a pris le parti de souffler, de se la jouer cool et a décidé, pour faire quelque chose, de reprendre ses crayons ; pourquoi pas, dans un premier temps, pour dessiner sa cité, comme le lui a suggéré Momo, son pote qui, lui, donne plutôt dans la musique…
Par sylvestre, le 1 janvier 2001
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Collection s :
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Sortie :
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ISBN :
9782352120407
Notre avis sur Temps mort
Gilles Rochier a perdu son emploi. Alors, pour que le chômage ne soit pas synonyme de dépression, pour justifier qu’il prenne le temps de retrouver son souffle, aussi, après bien des années au service de sa boîte, il a dessiné, comme il aime le faire depuis toujours. Ceux qui le connaissaient n’étaient donc pas surpris : "dessinateur, ce n’est pas un métier", mais Gilles avait déjà publié des livres, alors le dessin comme nouveau job, c’était crédible…
L’auteur s’est donc mis en scène dans sa bande dessinée Temps Mort. "Temps mort…" Ah, parce que la vraie vie, c’était métro-boulot-dodo ? Non, en fait de temps mort, c’est bien un temps de la résurrection qu’il nous livre là, en ouvrant les yeux sur son quartier, comme il a toujours aimé le faire, mais avec des yeux qui avaient dès lors plus de temps pour le faire. Raconter quelque chose pour ne pas sombrer dans la routine.
Autobiographie, bichromie, itérations, humour… Regards justes, tendres, amusés, amusants… Voilà les maîtres mots du récit de cette parenthèse de reconstruction. Gilles Rochier n’a pas cédé à la facilité du laisser-aller et s’est raccroché à la BD. Le break que lui a imposé sa vie professionnelle n’aura donc pas été vain ou bêtement inutile.
Avec humilité, auto-dérision, Gilles Rochier se dessine quasiment exclusivement de dos, ou de manière à ce que son visage soit en partie ou à peine vu. Son style graphique est simple, parfois un peu raide ; il est cependant parfait pour l’exercice.
A découvrir aux éditions 6 pieds sous terre.
Par Sylvestre, le 1 juillet 2008
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