TETRALOGIE DU MONSTRE (LA)
32 Décembre

Trois BD pour une histoire ou trois histoires pour une BD, en tout cas c’est avec trois voix et trois regards que l’on retrouve Leyla, Amir et Nike les héros de ce 2° opus de la dernière trilogie de Enki Bilal.
Une mini-bombe atomique qui éclate sur une terrasse pulvérisant le nez de Nike, voilà le début de l’histoire, une bien étrange invitation à une fête où le blanc est obligatoire de la tête aux pieds. Pendant ce temps Amir ne rêve que d’amour entre un poisson et une mouche…

Par aub, le 1 janvier 2001

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2 avis sur TETRALOGIE DU MONSTRE (LA) #2 – 32 Décembre

Bilal est une valeur sûre aussi bien pour l’éditeur que pour les amateurs qui une fois de plus ne seront pas déçus par la qualité des illustrations de cet artiste hors-pair.
Chaque planche, chaque case est une oeuvre à elle seule et que l’on aime ou pas, on ne pourra jamais refuser d’admettre que c’est un vrai travail de maître.
Bilal est le seul et unique dessinateur à avoir ce coup de crayon reconnaissable parmi tous.
Quant à l’histoire c’est celle d’un bon Bilal, un mélange d’amour, de clonage dans un fond de politique, le tout avec des personnages que l’on ne peut que connaître.
Une fois de plus Bilal déverse son talent dans un nouvel album que l’on aura quand même attendu plus de 5 ans, mais il faut dire que l’homme est bien pris par ses films et les voyages qu’il ne cesse de faire.

Par AUB, le 31 mai 2003

Cinq ans… C’est assez incroyable, mettre autant de temps pour écrire une suite ! A croire qu’il y a un concours entre auteurs perfectionnistes. Je constate que la victime de cette course au guiness book reste le public. Mais peu importe si la qualité est au rendez-vous…
Dans le cas de cet album, le parti pris narratif impose deux lectures. La première pour se laisser tranquillement dérouter par des vues distinctes, signalées en marge, la seconde pour saisir la richesse d’un scénario assez original et finalement vif voire haletant. Cependant l’histoire est moins ficelée que dans le premier opus (entendez par là qu’il ne peut pas être isolé des autres tomes), et plus encore la suite sera attendue avec impatience par les fans.
Pour ce qui est du graphisme, je suis d’accord avec Aub : un tableau par case… Mais Bilal n’en fait-il pas trop pour coller à son style inimitable ? Personnellement je suis un peu sceptique : pas de renouvellement, pas de génie, on discernerait presque une certaine lassitude. A force d’avoir entendu que ses contrastes de rouges frôlaient le génie, master-Bilal nous en fait faire une overdose que je trouve regrettable.
Ce sont surtout la mise en page et le lettrage qui ne m’ont pas du tout convaincus. Ces éléments secondaires sont pourtant fondamentaux, et dans ce cas il subsiste un manque de soin, mais peut-être le dessin est-il devenu trop pointu pour cohabiter avec l’exercice conventionnel de la BD.
C’est en tout ce que laissait sous-entendre l’auteur sur France 5 (Ubik) en disant vouloir s’affranchir des codes usuels de la BD. L’intention est louable, mais avancer de tels propos oblige une perfection qu’il ne m’a pas semblé retrouver ici. C’est dommage, car tant d’assurance face aux caméras m’avait préparé à un chef d’oeuvre…
En résumé, certains pourront crier au génie, pour ma part je reste un peu en retrait des louanges, même si cet album est, de par son scénario percutant, assez plaisant… et appelle clairement une suite ! Pour le « 7 juillet 2008 » (AstonVilla) ? La date n’a pas à ce jour été communiquée (sic)…

Par TITO, le 9 juin 2003

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