The Ambassadors VO
Volume 1
(The Ambassadors 1 à 6)
Ca démarre en Corée, dans les laboratoires du Docteur Choon-He Chung qui a commencé, il y a quelques années, à expérimenter, avec son mari, des formules pour permettre aux humains d’avoir des pouvoirs. Devant les ambitions mercantiles de son compagnon, et après que ce dernier l’ai accusé de lui avoir volé ses secrets, l’amenant à la faire emprisonner, le Dr Chung a développé un projet, de sa cellule, et avec l’aide de son assistante, qui lui permet dorénavant de doter certains candidats d’un catalogue d’une cinquantaine de pouvoirs dans lequel ils peuvent puiser à volonté (avec la seule contrainte de n’en utiliser que trois à la fois).
La sélection est évidemment au cœur de ce projet, mais la volonté du Dr Chung est d’ancrer ses choix dans le peuple, et non dans les milieux privilégiés, comme son mari le veut.
Bien sur, la compétition entre les deux anciens époux est on ne peut plus exacerbée, d’autant que le Dr Chung, après s’être donnée la mort, est désormais « réincarné » en un clone, ce qui lui permet d’opérer en toute liberté…
Par fredgri, le 3 août 2023
-
Scénariste :
-
-
-
Éditeur :
-
-
Sortie :
-
ISBN :
9781534399815
Publicité
Notre avis sur The Ambassadors VO #1 – Volume 1
Qualifié modestement par Millar de « comics le plus ambitieux de tous les temps », cette première mini-série The Ambassadors nous amène donc vers un « nouveau » concept. Bon, vous noterez l’ironie derrière tous ces qualificatifs outranciers qui cachent le fait qu’avant tout, ces six épisodes sont une bonne petite lecture qui n’a absolument pas besoin d’être enrobée avec autant d’emphase.
Mais est-on surpris par ce marketing ridicule ? Pas vraiment, depuis longtemps, Millar axe sa communication vers les actionnaires de Netflix et tous ceux qui peuvent lui acheter potentiellement ses licences. Il ne s’agit pas de convaincre les lecteurs de comics, mais les producteurs de séries, de films, qui ont besoin de publicité bien rentre dedans et qui n’y connaissent pas forcément grand chose aux comics, de manière générale.
Mais nous ne sommes pas là pour acheter d’hypothétiques adaptations, mais bel et bien pour lire un album. Et de ce simple point de vue, The Ambassadors reste un bon moment de lecture qui ne révolutionne, certes, rien du tout, mais qui demeure agréable.
Toutefois, il faut aussi prendre conscience que Millar veut progressivement construire un univers partagé, réunissant toutes ses séries (qui vont se croiser lors du méga event Big Game, qui va certainement lui aussi « changer la rotation de la planète », soyons en surs !) et qu’il est évident que ce premier volume n’est là que pour introduire la suite. D’où certaines séquences qui peuvent sembler énigmatiques au premier abord, et qui verront certainement leur résolution ensuite. Comme ce que Millar a pu faire avec les mini-séries Jupiter’s.
Ainsi, on découvre que dans cet univers, il est désormais possible de se voir doté d’un certain nombre de pouvoirs et ensuite de mettre ces capacités au service du bien public, formant, à travers le monde une sorte de groupe d’ambassadeurs de la paix, désintéressés et indépendant. Initialement prévu pour être revendu à l’armée et aux plus fortunés, ce projet ne plait évidemment pas à tous ceux qui voulaient d’une part s’enrichir davantage et ensuite afficher leur puissance sur les autres.
Millar reprend alors l’idée extrêmement convenue des ennemis intimes en opposant le Dr Chung et son mari arriviste, chacun avec son équipe, des pouvoirs et des objectifs aux antipodes les uns des autres.
Alors en effet, rien de bien nouveau dans la formulation, d’autant que Millar a aussi tendance à trop vouloir lisser son concept et nous offrir un récit de super-héros comme beaucoup d’autres.
Mais le gros avantage, en fin de compte, reste dans le choix des artistes qui animent chaque épisode. Millar sait très bien s’entourer et il nous le démontre une nouvelle fois. Frank Quitely dessine le premier épisode, Karl Kerschl le second, le trop rare Travis Charest le troisième, Olivier Coipel le quatrième etc. Cette danse des dessinateurs ne nuit nullement à la lecture, elle installe juste des ambiances très différentes et j’avoue que c’est même une plutôt bonne surprise.
On ne sait pour l’instant pas trop comment tout ça va se poursuivre une fois Big Game passé. Il va donc falloir patienter. Mais on devine que la traduction française ne saura traîner.
Conseillé.
Par FredGri, le 3 août 2023