The Dark Knight Returns (Urban Nomad)

Gotham. Cela fait 10 ans que Batman n’a plus fait d’apparition, qu’il semble avoir pris sa retraite. A moins qu’il ne soit mort.
Douze ans après avoir été arrêté par Batman et placé dans l’asile Arkham, Harvey Dent a subi une opération qui lui a rendu son visage, grâce à l’aide financière de Bruce Wayne. Il semble être en voie de guérison et sa liberté est à l’ordre du jour.
En ville, un gang dit « des Mutants » sème la terreur.
Bruce Wayne, quant à lui, semble avoir vaincu ses démons, il profite de sa vie de millionnaire. Cependant, quelque chose semble vouloir revenir. Quelque chose qu’il croyait avoir laissé derrière lui depuis 10 ans. Alors qu’un énorme orage s’abat sur la ville, le protecteur de Gotham est de retour !

Par berthold, le 6 février 2024

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Notre avis sur The Dark Knight Returns (Urban Nomad)

Dans sa collection Nomad, Urban Comics rajoute dans cette collection poche, le chef d’œuvre de Frank Miller : The Dark Knight Returns. Une bonne occasion pour ceux qui veulent découvrir ou même redécouvrir cette inoubliable et incontournable récit, à un petit prix.
Cette intégrale permet d’admirer le fabuleux travail de Miller sur ce personnage plus âgé, à la retraite, qui lutte contre ses démons. Dès la première partie, l’auteur nous montre le retour violent du héros, de Batman, 10 ans après avoir disparu.

Miller laisse monter la tension dans sa narration, à l’instar de cette canicule et de cet orage imminents qui vont frapper la ville. Rarement une œuvre de ce genre n’a su faire sentir aussi bien, aussi fortement, cette tension, cette chaleur dégagée par l’écriture ou le dessin. On sent qu’il fait chaud, on sent qu’il va se passer quelque chose. Et par une magnifique « splash-page », on assiste au retour du héros… Batman dans toute sa puissance, qui – malgré l’âge – est là. On a assisté, auparavant, à la « torture » intérieure qui minait Bruce Wayne. D’ailleurs, on a droit au traumatisme qu’a subi Bruce jeune, à la mort de ses parents ou encore, comment il trouva la grotte qui lui servira plus tard pour la Bat-cave.

Les personnages principaux, Jim Gordon et Alfred, sont toujours là. On voit aussi que Clark Kent n’est pas loin (grâce à un message téléphonique) ainsi que Selina Kyle. On apprend que Dick Grayson et Bruce ne se parlent plus depuis 7 ans, qu’il arriva quelque chose de dramatique à Jason Todd (le second Robin qui fut tué par le Joker dans A death in the family). Au fil du récit, nous croisons Oliver Queen, le fameux Green Arrow, devenu manchot, mais toujours aussi habile pour embêter l’ordre établi ainsi que pour utiliser son arc. On retrouve aussi Harvey Dent qui semble être guéri et nous croisons le Joker enfermé à Arkham.
Une scène spectaculaire dans cette album, est l’attaque des deux tours jumelles de Gotham avec les hélicoptères. Il faut voir, là aussi, la « splash page » où Batman est accroché par un filin à un hélicoptère. On en prend plein la vue !
Cette mini-série révolutionna l’univers du comics à son époque, et de Batman plus particulièrement, en lui donnant un ton plus sombre, plus adulte, qui relancera l’intérêt pour ce héros.

Le scénario de Frank Miller est vraiment surprenant et passionnant. Outre Sin City ou 300, l’auteur n’arrivera pas à égaler cette puissance narrative par la suite. Il donnera une suite moins réussie, intitulée, The Dark Knight Strikes again, en 2002, et d’autres plus ou moins convaincantes.

Un récit à lire et relire sans modération.

Par BERTHOLD, le 6 février 2024

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