The dreams of Paul Nash
En quinze tableaux oniriques, Dave McKean revient sur la vie de Paul Nash entre 1904 et 1921, alors qu’il découvre l’Art, qu’il voit son père disparaître, qu’il est appelé en France pendant la première guerre mondiale et qu’il en revient traumatisé…
Par fredgri, le 26 août 2017
-
Scénariste :
-
dessinateur :
-
Coloriste :
-
Éditeur :
-
-
Sortie :
-
ISBN :
9781506701080
Notre avis sur The dreams of Paul Nash
Paul Nash est un artiste anglais né en 1889 et mort en 1946. Son expérience de la guerre changera absolument tout et surtout sa conception de l’Art, elle même ! Mais plutôt que proposer une biographie linéaire et froide, s’arrêtant sur les détails de la vie de l’artiste, étape après étape, McKean se concentre sur quelques points plus marquants qu’il nous transmet par le prisme des rêves, de ses obsessions et les multiples traumatismes qui peuvent se glisser dans une vie !
Et cette immersion est transcendée par le fait que les tableaux représentés sont dans le désordre, qu’il faut donc progressivement les découvrir sans s’attacher à la cohérence d’ensemble. Et le résultat est tout bonnement fantastique, voir même hypnotique !
On entre dans ces différentes périodes en plongeant dans un rêve, en suivant une ligne directrice qui prend des allures de chien noir, d’un oiseau, d’une couleur qui déchire une série d’images sombres…
L’expérience est à la fois touchante et édifiante, nous pénétrons dans l’univers croisé de deux artistes très singuliers. En contre partie, et c’est peut-être le petit défaut de cet album, la démonstration de McKean est tellement riche et époustouflante qu’elle a tendance aussi à effacer Paul Nash et son propre travail, même si elle s’y réfère sans cesse, que les pages rappellent les propres tableaux de Nash. Mais McKean maîtrise tellement son art qu’il déploie devant nous avec une telle virtuosité que l’on ne garde que sa voix, son regard, qu’on est définitivement conquis par ce spectacle qui s’offre à nous !
Une nouvelle fois, McKean s’impose comme un visionnaire extrêmement lucide sur les mille et une possibilités que propose la bande dessinée. Il explose les codes graphiques, propose des narrations différentes à chaque fois, change de style, explore la moindre pistes qui s’ouvre devant lui…
Ainsi, ce Black Dog reste un incroyable voyage, indispensable traversée de l’Art et de la bande dessinée !
Bientôt traduit en France, je vous en conseille vivement la lecture !
Par FredGri, le 26 août 2017