The Golden Child

Toujours chargée d’éduquer son petit frère Jonathan, Lara l’amène à regarder l’humanité avec mépris. Cependant, le garçon a des doutes. C’est alors qu’ils observent une manifestation très animée dans les rues de la ville. Les élections se préparent et la foule est bien décidée à s’opposer au candidat qui ressemble à Trump… Soudain, des hommes du Joker surgissent et viennent tabasser les manifestants… Arrive alors à la rescousse Batwoman et ses bat-agents qui repoussent les assaillants. Lara et Carrie savent que derrière le Joker et ce candidat se cache en fait Darkseid, qu’il est temps de l’affronter…

Par fredgri, le 30 décembre 2019

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Notre avis sur The Golden Child

Frank Miller avait promis de revenir avec des projets plus concrets, et après les Superman Year One de cet été, c’est au tour de ce one-shot, séquel de Dark Knight Returns, de venir marquer l’actualité !

Si sur le kryptonien, Miller n’avait semble-t il pas grand chose à dire, il faut bien admettre que sur Batman il a encore quelques cartouches dans sa besace. Toutefois, le maître montre une nouvelle fois qu’il s’est fatigué au fil des années, et qu’il a perdu de sa flamme, cette patte si particulière qui pouvait l’amener jadis à concevoir des intrigue très construites, extrêmement précises. Car même si le fond de son scénario est intéressant (une critique virulente du régime de Trump et la manipulation décérébrante de sa campagne…) il n’en demeure pas moins que structurellement c’est assez brouillon, voire même faiblard. Il développe des longues plages de pavés de textes immersifs en évitant d’installer ses éléments (comme Darkseid qui surgit de nulle part etc…), on vante les mérites du "Golden Child" (aka le petit Jonathan Kent, le fils de Superman et Wonder Woman) en ne lui donnant finalement qu’assez peu de place, avec une résolution à la va vite, sans chipoter !
Bon, je force un peu l’argument, car cela reste assez prenant et captivant, mais ça aurait mérité d’être développé plus longuement, avec une intrigue bien plus travaillée !

Malgré tout, le véritable point fort de ce petit volume c’est la prestation de Rafael Grampa qui explose littéralement dans ces pages. Chaque planche est tout bonnement sublime, un style qui louche vers Quitely, avec une touche de Miller et une expressivité incroyable ! Certainement la meilleure prestation de la série jusque là (excepté la première mini-série, évidemment !) et qui démontre bien que ce jeune artiste très discret est en passe de devenir la nouvelle étoile montante !

Ainsi, ce Prestige Format n’apporte peut-être pas grand chose dans cet univers (si ce n’est qu’il révèle l’énorme potentiel de Jonathan), il n’en reste pas moins l’excellente surprise de cette fin d’année !
Je ne saurais assez vous conseiller de rapidement sauter sur la traduction, dès qu’elle arrivera chez Urban !

Par FredGri, le 30 décembre 2019

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