THE GOON
Tas de ruines

Non, je me suis pas trompé de titre. Ce n’est pas un nouveau tome de Hellboy : il s’agit bien du troisième volume des aventures déjantées de The Goon et Franky.
C’est la première fois que je lis les récits de ce personnage. Après avoir lu les avis sur les deux premiers tomes, cela me tentait bien. Profitant du fait que le héros de Mike Mignola fasse une incursion dans cet univers-là, je me suis dit que c’était le bon moment de faire connaissance avec la créature d’Eric Powell.

Quel régal ! C’est du non-sens, de l’humour noir, de l’absurde, de l’action mais aussi… un peu d’émotion. Cela me fait penser à ces illustrés des années 50/60 sur le thème de l’horreur, du fantastique avec leurs savants fous, leurs prêcheurs démoniaques, leurs zombies…On retrouve aussi l’esprit de la Famille Addams. 
C’est quand même bien déjanté. On a droit à un combat à la "King Kong contre Godzilla"  entre The Goon et El Hombre del Lagarto, un grand moment loufoque !
On trouve également ces fausses publicités ou fausses couvertures de comics qui nous renvoient aux années 50/60. L’épisode avec Hellboy est dessiné par Mignola au début et à la fin, celui-ci s’occupant des dialogues. Hellboy passant pour un simple d’esprit dans la ville de The Goon vaut franchement le détour. 
Powell adapte plusieurs styles graphiques. On découvre encore un auteur talentueux.

A la fin, nous avons droit à un superbe sketch-book. On admire les premières esquisses de Powell sur son personnage. Plus une galerie hommage sur The Goon signée Delzant, Stéphane et Olivier Péru, Malgrain, Minguez, Eric Thiérault, Mickaël Bourgoin, Anne Rouvin, Baptiste Corteggiani, Loran Crenn et Luca Erbetta.
Un récit à ne pas rater. Un tome indispensable pour les amateurs de loufoqueries.

Par BERTHOLD, le 22 septembre 2006

The Goon revient ! Comme d’habitude il n’est pas content et tape sur tous ceux qui le dérangent. Après 2 albums très savoureux qui ont fait démarrer la série sur les chapeaux de roue, qu’en est-il de ce tome 3 ?

Eh bien, c’est toujours aussi thrash et loufoque et l’auteur parvient à maintenir une certaine constance dans l’humour gras et bourrin. La suite de cette série, à déconseiller aux sains d’esprit, est donc un vrai bonheur avec son lot de monstres débiles et de tronches hallucinantes. L’univers développé gagne encore en cohérence puisque l’on retrouve beaucoup de personnages des tomes précédents, même si l’album peut se lire indépendamment des autres. Eric Powell semble avoir trouvé le format qui lui plait avec ces histoires courtes entrecoupées de fausses pubs et de petites digressions. Il se permet même une fantaisie avec une apparition drôlissime de Hellboy en guest-star et quelques planches de Mignola. On retiendra également un petit interlude, où l’auteur assassine une certaine critique branchouille, et aussi l’histoire mettant en scène un monstre géant s’exprimant uniquement en espagnol.
Pour le plus grand plaisir des fans, Delcourt emballe encore tout ça dans un bien bel écrin, et l’on risque de devenir exigeant pour les prochains albums.

The goon 3, l’album qu’il vous faut pour rire à Gore déployé !

Par Arneau, le 29 octobre 2006