THE KONG CREW
Hudson megalodon

Parce qu’il n’a plus envie de perdre d’autres pilotes, le colonel Pearl a décidé de porter secours à Virgil Price dont l’avion s’est crashé au cœur de la presqu’ile de Manhattan. Le site étant désormais depuis quatorze ans le repère de Kong et de sa faune préhistorique, il a confié la direction des opérations de sauvetage au colonel Dewight du bataillon Retrochrones. Ce dernier détient un petit bataillon en avant-garde qui a fort à faire avec les bestioles et les survivants à cet univers qu’ils rencontrent sur son passage. C’est lors d’une escarmouche sanglante qu’il tombe sur Spit, le teckel de Virgil. Le pilote, quant à lui, a retrouvé ses esprits après son crash et se retrouve désormais entre les mains d’amazones qui ont décidé contre son gré de le mettre à l’épreuve. Pendant ce temps, à la base militaire de Fort Hancock, la belle Betty fait tout son possible pour retrouver Spit qu’elle était censée garder auprès d’elle et qui a disparu.

Par phibes, le 5 janvier 2022

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Notre avis sur THE KONG CREW #2 – Hudson megalodon

Publiés en parallèle en noir et blanc et en tirage limité aux éditions Caurette dans la langue de Shakespeare (voir les tomes 1, 2 et 3), les aventures du pilote Virgil Price et de l’infirmière Betty se voient donc grâce à la Maison Ankama reprises en français et colorisées. Après un premier volet particulièrement efficace qui nous projetait dans l’année 1947, quatorze ans après que Kong ait pris possession de Manhattan (véritable spin-off du film King Kong réalisé en 1933 par Merian C. Cooper et Edgar Wallace), nous retrouvons cet univers fantastique survitaminé au sein duquel de nouvelles péripéties vont se dérouler.

A la suite d’un retour en arrière dans le temps qui nous permet de comprendre certaines dispositions physiques et psychologiques du Colonel Pearl, nous replongeons dans la continuité des pérégrinations des différents protagonistes que nous avons rencontrés précédemment. A la faveur d’une juxtaposition de tranches de vie structurées très adroitement, Eric Hérenguel nous livre tambour battant une suite qui conjugue profitablement actions démesurées, drames, caractères forts et légèreté ambiante.

On reste évidemment accroché aux tribulations parallèles de Betty sur la base miliaire d’un côté, et de Virgil et de son chien fétiche Spit,de l’autre côté, perdus dans un macrocosme délirant chapeauté par un gorille géant qui n’a pas fini de nous secouer notre sensibilité via des apparitions tonitruantes. Il est accompagné par des bestiaux préhistoriques qui, eux aussi, ont droit au chapitre dans des approches particulièrement effrayantes. Ces bestioles d’un autre âge sont associées à d’autres personnages atypiques, des survivants d’un exode qui se sont organisés en une caste royale très féminine et qui n’ont pas froid aux yeux.

Côté dessins, Eric Hérenguel nous en met plein la vue, grâce à un découpage très dynamique et à un jeu d’actions de tout bord à sensations. Cette efficience graphique passe par un trait impressionnant, qui met en apparence un très beau travail de recherche sur la restitution des quartiers de Manhattan complètement dévastés et sur la gesticulation expressive de ses personnages, du plus petit (Spit) au plus gros (Kong).

Un deuxième volet konguesque comme on l’adore, fantastiquement dépaysant et décalé, regorgeant d’une action qui ne peut vous laisser de marbre. On en redemande illico !

Par Phibes, le 5 janvier 2022

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