The prism
Burn !

Pas très loin dans le futur, un étrange phénomène sonore, le S.O.T.W. (Smoke On The Water) touche progressivement de plus en plus d’êtres humains, s’étendant sur la planète. Pour sauver la situation, une mégacorporation lance le projet Prism qui va consister à envoyer un super groupe de rock, constitué donc des meilleurs musiciens de leur génération, afin d’enregistrer un album spécial qui sera ensuite diffusé, grâce à d’impressionnantes enceintes, sur la Terre et plus précisément les Océans… Cependant, il faut aussi compter avec le facteur humain…

Par fredgri, le 13 juin 2024

Notre avis sur The prism #1 – Burn !

Envoyer un groupe de musiciens dans l’espace pour enregistrer un album qui sera ensuite diffusé sur Terre afin de combattre un étrange virus lié à la pollution sonore… Déjà, le pitch de base étonne par son côté étrange et décalé, par les enjeux qui se dessinent rapidement, sans trop s’éparpiller en explications. Plus on entre dans l’album, plus on devine qu’il ne faut pas s’éterniser sur le pourquoi du comment… Un virus, des jeunes musiciens stars, un engin spatial en forme d’énorme guitare électrique… Ok, allons-y, go on…
Toutefois, le ton du scénario reste très sérieux, L’intrigue est principalement concentrée sur la relation des uns et des autres. Matteo De Longis va très vite se pencher sur cette équipe au premier abord très disparate qui regroupe plusieurs caractères assez différents les uns des autres. Qu’il s’agisse de la belle blonde extravertie, du clavier taiseux, de la star de la guitare immature en passant par ceux qui reste en retrait pour l’instant… L’écriture s’attarde sur cette alchimie qui se fissure progressivement…

En contre partie, je trouve que le concept initial est intéressant et original. Amener l’idée que dans un monde obnubilé par l’impact des médias, par les multiples réseaux sociaux et cette obsession de l’image, un virus issu de « la pollution sonore » puisse menacer la vie de chacun, au point ou finalement les artistes soient la seule solution pour s’en sortir… Qu’importe si en contre partie il faille déployer la machine marketing, les enjeux financiers d’une mégacorporation, qu’importe si cela signifie de combattre le mal par le mal… Il y a un côté « doux rêveur » dans cette intrigue que je trouve séduisant, qui me parle d’excès, de passion, qui m’entraîne dans un récit certes bancal dans les angles, mais conscient des grandes questions mondiales sur l’état de notre planète et du besoin de réagir.

Matteo De Longis construit alors une sorte de mélodie rock à grand renfort de références aux récits catastrophes, de messages quelque peu idéalistes, de cette SF un peu folle, un peu sage aussi, qui aurait peut-être pu être un peu plus… ou un peu moins… mais qui nous offre un excellent moment de lecture, surtout. On se laisse porter par les magnifiques dessins, par ce voyage dans les étoiles, par ces espoirs qui s’écoulent lentement, au gré des répétitions, du tournage d’un premier clip.

Alors en effet, je ne sais pas ce qu’est cette « pollution sonore » qui va donner vie à cet étrange S.O.T.W, ni même comment peut-on le combattre avec trois mega enceintes, une guitare, une bass et un gars derrière son micro, mais le temps de 180 pages et quelques je me suis laissé mener… par le bout des yeux.
Et j’attends déjà la suite…

Par FredGri, le 13 juin 2024

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