THE SAVAGE SWORD OF CONAN LA COLLECTION
Les clous rouges

Hachette lance cette nouvelle collection consacrée d’une part à Conan, mais plus particulièrement aux magazines noir et blanc lancés par Marvel en 71 et 74, c’est à dire "Savage Tales" et "Savage Sword of Conan".
Nous retrouvons donc ici les différentes histoires contenues dans les 5 premiers Savage Tales, c’est à dire: "La fille du géant du gel", "Cimmérie", "Les clous rouges", "L’horreur des catacombes", "Dieu de ténèbres", "Hôte de la nuit", "Le secret de la rivière au crâne", un article sur la première édition illustrée de "Clous Rouges" et une nouvelle de Lin Carter: "Chronique du sabre" ! Le tout agrémenté d’une galerie d’illustrations, de couvertures et d’un mini dossier introductif très instructif !

Par fredgri, le 20 octobre 2017

Notre avis sur THE SAVAGE SWORD OF CONAN LA COLLECTION #1 – Les clous rouges

Conan est devenu au fil du temps le symbole du guerrier barbare, venu des temps anciens, violent, musclé à la Schwarzenegger, la hache à la main, foulant un sol jonché de cranes !!!
Personnage créé par Robert E. Howard, inventeur du genre appelé Sword and Sorcery, en 1932, pour le magazine Weird Tales. Conan va vite rencontrer le succès, ce qui va l’amener à être adapté en livres illustrés puis en 70 sous forme de comics chez Marvel ! La formule fonctionnant bien, la "boite aux idées" lance en 71 les magazines N&B "Savage Tales" (qui n’aura que 11 numéros finalement), puis en 74 "Savage Sword of Conan" (qui durera jusqu’en 1995, avec pas moins de 235 numéros, quand même). Dès lors les titres vont se multiplier au fil des années !

Mais au milieu de cet univers graphique, les magazines N&B vont très rapidement se distinguer et faire l’unanimité, principalement grâce aux performances de Barry Smith, mais surtout du duo Buscema/Alcala qui restent encore des références pour beaucoup de monde aujourd’hui !
En mettant ainsi en avant, chronologiquement, ces fameux épisodes Hachette réhabilite le personnage, mais surtout les équipes qui vont faire sa gloire !

Dans ce premier volume nous retrouvons donc Barry Smith (avec aussi une magnifique adaptation d’un poème d’Howard ou il est encré par Tim Conrad !!!), mais aussi Gil Kane encré par Neal Adams et Jim Starlin encré par Al Milgrom !

Bien évidemment, c’est Smith qui sort très nettement du lot. Il s’est fait connaitre avec quelques fill-in sur X-Men, Daredevil, Nick Fury ou Avengers avant de s’occuper des 24 premiers numéros de la série Conan the Barbarian entre 70 et 73. Ce run va faire de lui une super star du jour au lendemain, voyant son style se débarrasser progressivement de son influence kirbienne pour se nourrir de références préraphaélites, avec une multitude de détails, de poses très théâtrales et d’un sens de la mise en scène qui vont être dorénavant sa marque de fabrique. Ainsi, dans ces épisodes en noir et blanc, son trait explose littéralement, c’est sublime, avec une vraie finesse d’encrage et une approche qui s’éloigne des canons du comics habituels. Sous son trait Conan n’est plus le barbare violent et mastoque qu’il peut être avec Buscema, son corps gagne en grâce, en finesse et les ambiances sont résolument plus posées.

Et c’est certainement ce qui marque le plus avec ce premier volume, cette volonté de mettre en avant la qualité des histoires de Howard, loin de clichés, avec des atmosphères qui tendent parfois vers le contemplatif, vers le calme, sans pour autant écarter la violence inhérente à cet univers.

C’est une très agréable surprise de redécouvrir cette série dans ce format, agrémentée d’articles qui resituent le personnage et son créateur et tout ce qui a suivi la mort d’Howard.
Hachette Collection nous propose ici une passionnante collection que je vous recommande vivement, d’autant que dans les numéros suivants le niveau graphique n’est pas près de baisser…

Très conseillé !

Par FredGri, le 20 octobre 2017

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