The Twilight Children

(The Twilight Children 1 à 4)
Tout se passe dans un petit village de pêcheurs, quelque part en Amérique du Sud. Un soir, une étrange sphère lumineuse apparait près de la rive. Tous sont intrigués, d’autant qu’il n’y a aucune explication. Petit à petit, des gens disparaissent, comme emportés par un halo de lumière, tandis que la sphère semble se déplacer la nuit, par-ci par-là pour complètement s’évanouir dans la nature, laissant trois enfants aveugles et des tonnes de questions. Les passions semblent alors s’exacerber lentement autour d’une mystérieuse femme qui vient d’arriver en ville. Elle dit s’appeler Ela et ne passe absolument pas inaperçue…

Par fredgri, le 25 mai 2016

Publicité

Notre avis sur The Twilight Children

Quand on voit arriver une mini-série écrite par Gilbert Hernandez (Paloma), dessinée par le regretté Darwyn Cooke et mise en couleur par Dave Stewart, on n’hésite pas un instant !
Toutefois, il faut bien reconnaître que même si les planches restent d’une extrême fluidité, avec un dessin très pur, une magnifique ligne claire mise en couleur avec gout, le scénario alterne un ton particulièrement frais avec une ambiance énigmatique assez déstabilisante !

D’autant plus que Hernandez s’attarde sur ses caractérisations sans révéler quoique ce soit sur cette histoire de sphère lumineuse ! Malgré tout, les divers personnages sont très bien caractérisés, avec des croisements amoureux assez savoureux et une certaine nonchalance narrative très agréable. On n’avance peut-être pas des masses dans le mystère qui enrobe tout l’album, mais on passe en parallèle un bon moment !

Néanmoins, ce côté cryptique, nourrit par quelques séquences assez "bizarres", entretient une ambiance qui intrigue, qui pousse le lecteur à creuser, à envisager même un second niveau de lecture, notamment axé sur la magie… Que représentent ces sphères ? Pourquoi les personnes disparaissent elles pour finalement revenir en ayant oublié ce qui leur est arrivé ? Et ces enfant aveugles ? Progressivement on met de côté la trame de base pour s’interroger sur le reste. La sphère faisant alors office d’élément révélateur qui agit différemment selon les individus. Elle aveugle les êtres purs, les enfants, elle enlève ceux qui semblent vouloir cacher quelque chose (?)…
Mais en contre partie Gilbert Hernandez entretient aussi tout ces mystères en multipliant les pistes de réflexion. On ne cesse de se poser des questions sans pour autant envisager aucune réelle réponse ! C’est assez déstabilisant, car en fin de compte on préfèrerait presque simplement se glisser dans l’histoire en prenant le parti de ne pas trop se prendre la tête, au risque de passer complètement à côté du véritable fond !

Mais comme je le disais plus haut, les planches de Cooke sont vraiment magnifiques, même si on garde cette impression de travail fait légèrement plus rapidement que d’habitude. Le résultat, plus épuré, vaut vraiment le détour, c’est très beau, avec un léger glissement vers parfois du Jaime Hernandez dans les silhouettes.

Cet album risque de surprendre les lecteurs habitués aux récits plus linéaires et plus clairs. Toutefois, je conseille aussi de faire un peu d’effort, ça en vaut vraiment la peine !

Par FredGri, le 25 mai 2016

Publicité