THE UNWRITTEN - ENTRE LES LIGNES
Tommy Taylor et l'identité factice

Panini Comics France vous propose depuis le mois de février 2011 la traduction de la série imaginée par Mike Hellblazer Carey et illustré par Peter Lucifer Gross : The Unwritten.
Le volume 1 reprend les cinq premiers tomes de la série ainsi que les couvertures originales de Yuko Shimizu avec quelques uns de ses travaux de recherches. La préface étant signée par Bill Fables Willingham.

The Unwrittent – Entre les lignes est une très belle surprise. J’ai dévoré ce tome 1. L’intrigue commence bien et plutôt d’une façon bien prenante.
Tiens au début, j’ai cru que c’était un ersatz de Harry Potter ou pour ceux qui connaissent, de la série Books of Magic (d’ailleurs, l’un des protagonistes en parle dans un des passages de ce livre). Mais, vous verrez vite que cela va vous entrainer vers un autre genre de récit qui ma foi, peux vous rappeler du Stephen King ou du Peter Straub entre autres.
Mike Carey est un auteur qui a montré l’étendue de son talent avec la série Lucifer et Hellblazer (chez Vertigo) ou encore a su amener un nouveau ton sur la série X-Men (Marvel). Avec The Unwritten, il signe une nouvelle œuvre, forte, qui a déjà conquis son public. Le récit est vraiment prenant, il est magique, il est captivant, il s’avère être fort divertissant mais aussi très flippant, par moment comme lors de cette scène, une nuit de tempête, à la Villa Diodati, près du lac Léman, (là où Mary Shelley créa son Frankestein) avec l’arrivée de l’inquiétant Pullman.
L’oeuvre de Carey s’intéresse aussi à la littérature puisque divers indices nous sont donnés dans ce volume. D’ailleurs, le cinquième chapitre met en scène Rudyard Kipling (1865-1936), l’auteur du Livre de la jungle. Carey s’intéresse à certains personnages et montre qu’il existe des gens qui se sont servis des écrivains pour raconter des choses. Et là, si vous regardez bien, vous verrez que le fameux Pullman était déjà à l’œuvre au temps de Kipling puisqu’il a tué l’un des enfants de l’écrivain.
Le scénariste pose d’entrée les bases de sa série et nous entraine dans un "thriller" littéraire et fantastique passionnant et ambitieux.

La partie graphique est confiée à Peter Gross qui a déjà travaillé avec Mike Carey sur la série Lucifer. Son trait est efficace. Il nous place dans cette ambiance particulière. Il montre aussi sa maestria pour nous filer la chair de poule lors de cette scène digne des meilleurs "giallos", assez gores se déroulant à la Villa Diodati. J’en ai encore des frissons d’y repenser.

The Unwritten – Entre les lignes est une série qui démarre sur les chapeaux de roues et vous donne envie de découvrir la suite. Si vous aimez la littérature, les mots, l’imagination, le suspense, cette série saura combler vos attentes.
A ne pas manquer donc !

Par BERTHOLD, le 27 mars 2011