THE VIOLENT (VO)
Blood Like Tar

Ed Brisson, mine de rien, se fait une assez impressionnante réputation, avec des projets somme toute assez discrets, même si globalement bien reçus par la critique, comme par les lecteurs !

Avec The Violent il nous entraîne dans les traces d’un couple d’ex junkies qui tente de reprendre leur vie en main depuis qu’ils ont eu une petite fille. C’est difficile de joindre les deux bouts, surtout quand l’argent si durement gagné vient à manquer. L’un comme l’autre doit combattre ses vieux démons et à un moment donné Masson décide de franchir le pas pour protéger se famille à tout prix !

On sent bien que Brisson n’est pas là pour s’inscrire dans du bon récit en happy end. Dès les premières planches règne sur le récit une ambiance assez désillusionnée, sans issue. Il faut juste tenter de limiter les pots cassés, même si très vite tout part en vrille !
Les personnages sont complètement ancrés dans un anti-rêve américain, la dépression, les petits boulots, le passé bien trop lourd qui peine à réellement s’éloigner. Rien ne leur est épargné ! Mais, alors qu’on pourrait peut-être reprocher ce côté poussif, avec un acharnement systématique, cette matière dramatique est aussi là pour appuyer sur la fragilité de ces personnages qui sortent des archétypes et de cette rédemption maladive chez les ricains !
C’est tendu, sec, voir aride, mais c’est aussi particulièrement prenant et immersif !

Brisson nous propose donc un récit captivant et violent (tant physiquement que psychologiquement !)

Un très bon comics qui ne devrait pas trop tarder à arriver en France, certainement ! En attendant, il semblerait qu’il puisse y avoir bientôt une éventuelle campagne Kickstarter pour une hypothétique suite… A surveiller de très près !

Par FredGri, le 21 octobre 2016