The world

Attention, car il s’agit d’un gros coup de cœur, un album quelque peu atypique qui nous présente l’histoire d’un monde en résumé. Une civilisation en paix qui explose quand les machines décident de s’approprier des territoires appartenant aux Sorceleurs, de puissants magiciens qui, en se défendant, dévastent tout. Il faudra mille ans pour qu’arrivent les hommes…

Il ne s’agit nullement d’une histoire classique, même si l’on a déjà des personnages qui émergent, une intrigue récurrente, même si le récit nous emporte, avec du suspense et des rebondissements, il n’en demeure pas moins que Valentin Seiche s’éloigne des narrations traditionnelles. Son "personnage principal" reste du début à la fin le monde qu’il nous décrit, le théâtre des opérations ou tous se déclarent la guerre et s’affrontent, irrémédiablement.

Nous avons droit, au delà des planches, à des "tableaux" nous racontant cette épopée au fil du temps, à travers des clichés qui insistent sur la violence des attaques, le calme de ce qui précédait et qui a suivi… On découvre celui qu’on appelle "Le Pèlerin" qui va collecter les résidus d’énergie dans l’air des montagnes, pendant que son village se fait attaquer par une troupe de bandits qui tue tous ceux qui se dressent sur leur chemin !

Mais ce qui est fascinant, avant tout, c’est ce sentiment d’entrer dans un univers incroyable, plein de potentiel, d’histoires en devenir, dont on ne fait, finalement, qu’effleurer la surface… L’histoire a commencé bien avant la première planche et elle continuera bien après la dernière… Comme si cet album n’était en fin de compte qu’un instantané, une porte entrouverte derrière laquelle il faut maintenant que le lecteur s’imagine ce qu’il croit apercevoir !

The World reste un ovni parmi les sorties de cette rentrée et je vous encourage à le découvrir sans plus attendre, vous pourriez, vous aussi, être séduit…

Par FredGri, le 26 août 2019