THE WORLD IS MINE
The world is mine

Ce dernier tome laisse un goût bizarre.

Dans un premier temps, on rit beaucoup à l’attitude de Tochi. C’est complètement surréaliste, on a l’impression de regarder une comédie policière loufoque (par exemple lorsqu’il expose ses revendications en tenant son otage).
Le burlesque continue avec un Premier Ministre complètement incompétent, mais qui finalement à un discours pas très éloigné de ce qu’on peut entendre parfois chez nous. Le trait est un peu forci (le Premier Ministre est une barrique de bière ambulante doublé d’un naze !), mais la satire politique est féroce !

Il faut bien reconnaître que cette partie-là est très réussie et fera sans doute sourire voire rire le lecteur!

Mais au-delà de cet effet « tragi-comique », la violence est toujours présente, et franchement, là, on arrive très vite à saturation. Qu’Hideki AraI ait voulu faire une critique acerbe de la société japonaise, sur ce qu’elle pourrait devenir (ou qu’elle est déjà de manière insidieuse), soit. Mais là, on frise le grand-guignolesque. Trop, c’est trop ! On perd de vue l’histoire, un peu comme dans Akira : le propos se dilue dans la violence et la démesure du combat. L’histoire ne semble plus rythmé que par cela, alors que le tome 2 laissait plutôt évoquer l’inverse (les combats sont partie intégrantes de l’histoire et non l’histoire elle-même).

Le lecteur est encore plus dérouté par la venue d’Higumadon vers la fin (mais que vient-il faire là ??). On a l’impression que le tome se termine en eau de boudin. Y a-t-il une suite de prévue ? Car franchement, ça laisse une impression d’inachevé et de perplexité.

Par PATATRAK, le 11 avril 2006