THEOPHILIA WERNER
Whistleblowers

1988, c’est le début de soirée sur l’aéroport de Genève. Une prise d’otages est en cours à bord d’un appareil de la Panam, un des passagers, Tobias semble bien connaitre les terroristes, une surtout, Neige d’Orchidée, la mère de sa fille. Lorsque l’assaut est donné, tous les preneurs d’otages sont abattus, Tobias les a dénoncés. Après avoir fait abattre le reste du groupe à Berlin, il disparait, laissant à Fausta la garde de Théophilia.
Vingt plus tard, cette dernière est devenue une fort belle jeune biophysicienne au service de la fondation W.A.S. lorsqu’un homme la contacte pour lui confier des renseignements sur un accident impliquant des déchets toxiques non répertoriés et surtout sur son père dont elle est restée sans nouvelles, elle ignore qu’elle vient de mettre le doigt dans une affaire ou la vie humaine n’a que bien peu de prix.

Par olivier, le 3 mars 2012

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Notre avis sur THEOPHILIA WERNER # – Whistleblowers

Partout dans le monde, les Whistleblowers ou lanceurs d’alertes, veillent à tout ce qui pourrait mettre en péril l’homme ou l’écologie. Ces hommes et femmes, souvent très bien placés dans des sociétés ou des gouvernements placent leurs devoirs civiques au-dessus de leur fidélité morale à un employeur et n’hésitent pas à se mettre en danger pour dénoncer des agissements destructeurs.
La fondation W.A.S. où travaille Théophilia soutient ces lanceurs d’alerte en enquêtant sur leurs données et en appuyant leur divulgation par des enquêtes scientifiques pointues.
L’aventure commence lorsqu’un mystérieux matelot transmet à la jeune femme une clef USB contenant une vidéo d’un médecin commentant un incendie et surtout ses conséquences sur un cargo poubelle transportant, en toute illégalité des déchets toxiques. Quand cette clef explose au siège de la fondation, blessant gravement son patron, Théophilia se précipite sur la trace du bateau et du médecin. En tant que meilleure enquêtrice du W.A.S., elle ne tardera pas à se retrouver sur la piste d’un cartel international.

Adèle Roost s’appuyant sur des faits réels, on se souvient des déchets toxiques d’Abidjan déversés par le navire Probo Koala en 2006 ou, plus proche de nous le trafic de déchets électroniques découvert dans la Marne en 2010 développe un scénario qui n’est malheureusement pas d’anticipation.
Album d’aventures sur fond d’écologie, les rebondissements s’enchainent et l’héroïne qui dans les premières pages avouait avoir une frousse bleue, partie dans l’action se transforme en Dirk Pitt mais en beaucoup plus sexy.
La comparaison devra s’arrêter là car Théophilia a un passé qui va la rattraper et les retrouvailles avec son père seront surprenantes et déstabilisante pour ses convictions personnelles. Ce qu’elle va découvrir sur celui qu’elle avait idéalisé ira-t-il jusqu’a faire passer ses idéaux à la trappe?

Leila Leïz, au dessin, retrouve son complice, Farid Boudjellal (Hadj Moussa) qui gère le découpage et apporte à l’album une belle nervosité. Les cases sont riches de décors, fourmillent de détails. Le crayon de Leila Leïz est d’une précision quasi cinématographique, quant aux personnages, ils évoluent avec un naturel et une aisance remarquable.
Suspens, action, jolie fille, tous les ingrédients d’un bon polar sont réunis pour passer un agréable moment.

Par Olivier, le 3 mars 2012

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