Thick Black Kiss
Dagmar est une sacré femme… Mis à part ce sexe d’homme qui la différencie des autres, elle sait comment tenir ses amants, comment les manipuler.
Cass Pollack est un grand brun, Ricky et Cladys sont deux tueurs à sa recherche, ils abattent sa femme et sa petite fille et la police pensent que c’est Cass le meurtrier.
Beverly Groves est une star des années 30 qui a force de liftings réussit à garder sa beauté d’antan… Le monde est à ses pieds, les hommes ne rêvent que d’une chose…
Ricky est un homme d’autorité, il couche avec Dagmar, fantasme sur Beverly et se demande ou cet enfoiré de Cass peut bien traîner.
Bev demande alors à Cass de l’aider à retrouver un vieux film tourné à ses début, un film ou on la voit s’offrir généreusement à tous…
Black Kiss ou les ténèbres derrière les carresses.
Par fredgri, le 1 janvier 2001
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
0921451067
Notre avis sur Thick Black Kiss
En 88, Howard Chaykin est au sommet de son art, il vient de finir ses American Flagg, de réinterpréter The Shadow et Black Hawk, vient d’épater avec ses Times² et, dans la foulée, lance sa série semi porno/série noire "Black Kiss". 12 numéros en noir et blanc, comprenant tout juste 10 pages à un prix assez dissuasif !
On se retrouve dans une histoire assez glauque avec du sexe en toile de fond, mais ce qui est avant tout palpitant c’est que c’est vraiment bien écrit et intéressant, bien dans l’esprit des James Ellroy par exemple.
On retrouve ainsi tout les éléments habituels de Chaykin, son amour de la provocation, sa manie d’y méler du cul, des personnages très ambigues, pas forcément très sympatiques, mais finalement assez charismatiques. Cass c’est le mélange de tous les autres personnages masculins de Chaykin, grand brun, beau, viril qui plait aux femmes mais qui possède un je ne sais quoi de tordu. Quant aux femmes elles sont souvent bien plus fortes que les hommes, un brin "Bitches" et complètement maîtresses de leur corps.
Evidemment on pourrait ne focaliser que sur le côté "cul" de cette histoire et ça serait passer bien à côté du véritable intérêt du truc qui réside dans cette matière noire, cette atmosphère sans pitié, comme perdue derrière les façades qui s’émiettent. Comme dans Sin City par exemple personne n’est propre, tous sont prèt à se marcher dessus et les quelques innocents se laissent assez vite engluer dans la folie ambiante.
"Black Kiss" est donc avant tout un polar particulièrement bien rythmé, avec des cliffhanger très bien orchestrés, un dessin peut-être moins poussé que sur Time², mais le noir et blanc est une pure merveille. La narration est ensuite assez judicieusement moderne, des ellipses, des personnages qui se ressemblent, alimentant le trouble des dialogues, ses ambiguités.
On ne verra certainement jamais de traduction de ce Thight Black Kiss, d’autant que la VO est assez dure à trouver aussi, néanmoins c’est une oeuvre troublante que tout bon amateur de récit percutant se doit de posséder…
Par FredGri, le 18 septembre 2005
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