THOMAS SILANE
Libérations
Irina Verinian aurait été une présidente salutaire pour la Tchétchénie, mais elle sait bien que les mentalités de ses compatriotes et les enjeux économico-politiques ne font pas d’elle la candidate qui aurait le plus de chances. Ses adversaires ayant en outre lancé une ignominieuse campagne de contre-information à son sujet, elle est définitivement grillée médiatiquement et, par extension, politiquement. Son père reste donc indéniablement le président qu’il faut à leur pays, mais il était sous les verrous du pouvoir en place. L’objectif est donc clairement de libérer Amon Vérinian et de faire savoir au monde entier les maux internes qui rongent la Tchétchénie. Une action commando va donc être mise sur pied à laquelle Irina et Thomas Silane participeront sous les ordres de Quint ; une action au cours de laquelle l’appareil photo du reporter français pourrait même éventuellement être récupéré…
Par sylvestre, le 4 septembre 2011
Lire les premières pages de THOMAS SILANE #6 – Libérations
-
-
dessinateur :
-
Coloriste :
-
Éditeur :
-
-
Sortie :
-
ISBN :
9782818907023
Notre avis sur THOMAS SILANE #6 – Libérations
C’est une fois de plus beaucoup d’action que nous offre la série Thomas Silane. De l’action musclée déployant des énergies et des méthodes hors du commun puisque mafia, CIA et FSB s’en mêlent. Dans ce contexte, le héros donnant son nom à la bande dessinée en est véritablement un : toujours alerte, toujours lucide, toujours beau gosse et toujours plein d’une énergie qui sert à la fois son image et les causes pour lesquelles il se bat. Et tout cela participe à faire mériter à la saga, à chaque album, sa place dans une collection des éditions Bamboo qui ambitionne de nous montrer du spectacle digne des meilleurs cinémas d’aventure et d’action.
Cela dit, et on l’avait relevé dans notre critique sur le tome précédent, l’appareil photo "magique" de Thomas Silane et la question de ce qu’allait bien pouvoir en faire Melichev sont presque tout bonnement éclipsés. Oh, oui, il est bien question que Quint récupère l’appareil photo lors de l’opération commando lancée contre la forteresse qui va être prise d’assaut… L’appareil garde donc une place dans le scénario, mais néanmoins, il n’y joue pas le grand rôle qu’on en attendait. Il le joue presque même de moins en moins, au fil des volumes de la série… Et c’est bien dommage, puisque c’est cela qui faisait la spécificité et l’originalité de l’oeuvre. Ce cycle tchétchène aura malheureusement trop changé le propos premier en convertissant une BD avec un certain caractère action + fantastique en une BD donnant plus classiquement dans de l’action pure.
Petite déception donc de ce côté-là. Et même : surprise (dans le mauvais sens du terme) lorsque l’on voit ce que fait Thomas Silane de l’appareil une fois qu’il est récupéré… Un temps, on se met même à croire que la saga pourrait se terminer avec ce sixième opus ! Aaargh ! Mais heureusement, le neuvième art, c’est aussi la liberté d’imaginer et de raconter, la liberté d’inventer des rebondissements qu’il sera toujours temps d’expliquer plus tard… Heureux lecteurs que nous sommes, donc, lorsque la conclusion nous promet une suite qui devrait redonner toute son importance à l’appareil photo de Thomas Silane ; appareil qui de plus, s’enrobe d’une aura énigmatique supplémentaire…
Un sixième tome qu’on appréciera pour toutes ses qualités et servant une fin de cycle qu’on est content de voir se terminer, impatients qu’on est de pouvoir repasser aux choses "sérieuses"…
Par Sylvestre, le 4 septembre 2011
À propos
Actualités, interviews, previews, galeries et concours.