TIBILL LE LILLING
Salade d'Ortiz
A la suite d’une action dont il est à l’origine qui a mal tourné et qui a causé la destruction de près de la moitié de son village, Tibill le Lilling est condamné au bannissement. Alors qu’il a pris le chemin de nulle part, lors d’une halte dans une auberge, il apprend incidemment que le magicien Rolland, dont il connaissait la bienfaisance, est mort. De même, ne sachant où aller, un de ses voisins de table lui propose un travail sur un bateau. Mais cette sollicitude se révèle maléfique et Tibill se retrouve prisonnier dans les cales d’un trafiquant d’esclaves qui n’hésite pas, après une longue traversée maritime, à le mettre en vente sur la place de la Grande Cité. Il parvient toutefois à échapper une première fois à ses tortionnaires et apprend fortuitement lors de son escapade que le sorcier Rolland a été assassiné et que son frère Laurent est également menacé. Néanmoins, il est repris par ses tourmenteurs et voit son destin associé à celui d’un autre Lilling, la sémillante Lorette. Ensemble, ils parviennent à fuir leur nouveau propriétaire. Une seule chose compte aux yeux du petit couple : courir le plus rapidement possible et chercher à prévenir le sorcier menacé de ce qui se trame et qui pourrait mettre en péril le monde entier.
Par phibes, le 21 janvier 2010
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782302006355
Notre avis sur TIBILL LE LILLING #1 – Salade d’Ortiz
En marge de leurs productions liées à la chasse aux dragons et autres créatures légendaires (La geste des chevaliers dragons, Marie des Dragons, Paradis perdu, …), le duo Ange se lance dans une nouvelle épopée qui fleure bon l’heroïc fantasy et l’aventure merveilleuse. Pour ce faire, il fait intervenir Laurent Cagniat dont les aptitudes dans la mise en images de mondes magiques et grouillants de charmants petits personnages ne sont plus à prouver.
Ce premier opus est celui de la présentation du petit Tibill, pétillant héros malgré lui, qui se voit expulsé de son village d’origine pour une initiative dont il n’a pas su maîtriser tous les effets, et également du monde auquel il appartient. Dès le départ de l’aventure qui se décline dans une sorte de road-movie animé, la cadence est donnée, à la vitesse d’un troupeau de "cerfantaures" au galop et reste constante tout au long de cette première partie. Tibill se transforme par obligation en arpenteur de territoires et va, de fait, au devant d’une myriade de personnages, plus ou moins sympathiques.
L’univers décrit est féerique, très bariolé de par les nombreuses ethnies qui le composent. Dans cette ambiance pleine de fantaisie, la naïveté du pauvre petit agriculteur liling est soumise à rude épreuve puisqu’à plusieurs reprises, il se trouvera pris au piège de lugubres personnages prouvant que son monde n’est pas que béatitude. Mais s’il doit subir, il peut aussi avoir de la ressource, si bien qu’on se plaira à le voir se distraire de certaines situations délicates pour s’investir dans une mission de sauvegarde.
Le récit est donc très vivant, plein de fantaisie et d’imagination débordante. Le monde décrit est charmeur mais peut se révéler aussi sans concession. La longue fuite en avant de Tibill est intrigante, promet de belles surprises, prend des envolées passionnées bien agréables et sous-entend une quête à grande échelle des plus remarquables. A ce titre, le final de ce premier épisode sera éloquent quant à la réelle destinée du petit lilling.
Le style de Laurent Cagniat est en totale osmose avec l’aventure concernée. Grâce à son travail tout en rondeur qui fait penser à certains moments à celui d’Uderzo (dans le village et l’auberge), il parvient sans difficulté à nous charmer de son univers graphique qui vient se raccrocher à celui de sa série Pitchi Poï. La qualité de son trait, rehaussé par une colorisation superbe, est incontestable et démontre l’assurance de cet auteur à évoquer des mondes imaginaires fourmillant de bestioles les plus incroyables dans un détail extraordinaire.
Une très bonne entrée en matière à ne surtout pas jeter aux "Ortiz".
Par Phibes, le 21 janvier 2010
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