TIBILL LE LILLING
Mata a ri

Après avoir sauvé d’une mort certaine le magicien Laurent, l’un des sept sages du conseil du monde, les deux Lilling, Tibill et Lorette, ont été emprisonnés par ceux qui avaient fomenté l’assassinat sous le couvert de la Guilde des Assassins, les Qwadas. Détenus au fond d’une oubliette, leur destinée semble des plus compromises. Or, parce que Lorette représente une certaine valeur marchande, les deux Lilling sont amenés par leurs tortionnaires dans la Lagune des quatre vingt trois cités. Là, Tibill et Lorette ont la possibilité de retrouver la liberté à condition qu’ils s’acquittent d’une mission particulière : celle d’intercéder auprès du Magicien Laurent pour qu’il affranchisse les Qwadas, vivant sous sa tutelle. Lors d’une entrevue, ce dernier accepte de faire le nécessaire à la condition que le Lilling découvre qui nuit à l’harmonie du Conseil des sept magiciens et de fait, menace l’équilibre du monde. Tibill n’a d’autre solution que de se mettre en quête, épaulé par sa consoeur Lorette, une quête qui va prendre des accents de traîtrise.

 

Par phibes, le 14 avril 2012

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Notre avis sur TIBILL LE LILLING #2 – Mata a ri

Le petit exilé et néanmoins généreux Tibill revient dans ses aventures pour le moins rebondissantes et magiques. Le road-movie impulsé dans le tome précédent se poursuit dans ce deuxième opus qui vient peser de tout son poids sur les épaules du petit personnage. En effet, lui, le simple paysan déchu, est promis à la sauvegarde du monde dans lequel il vit.

Sur fond d’une petite amourette certes prévisible mais bien entretenue, le récit conserve toute son originalité et également la magie nécessaire pour charmer le lecteur. Le duo Ange manœuvre bien agréablement les agissements de son héros Lilling, jouant habillement sur sa personnalité tantôt réservée, tantôt volontaire et désintéressée, et nous réserve ainsi quelques volte-face scénaristiques intéressantes. De même, l’intrigue qui découle des évènements meurtriers (assassinat ou tentative d’assassinat des membres d’un haut conseil) et qui laisse planer des ambiances de complot, est bien soutenue et nous assure judicieusement d’une aventure remarquablement animée.

De son côté, Laurent Cagniat réalise un parcours superbe. Son travail est ajusté, fourmillant de détails et possédant une sympathie ambiante extraordinaire. Il se joue des proportions avec habileté (du plus petit personnage au plus grand) et fait preuve d’une inventivité profitable dans le choix des apparences assez surprenantes. La quête du mouvement est bien ressentie, surtout dans la deuxième partie de l’ouvrage, ayant pour effet d’emballer généreusement la lecture de ses vignettes.

Un deuxième épisode au sous-titre évocateur de double jeu des plus réussis qui confirme la bonne impression de départ.

 

Par Phibes, le 14 avril 2012

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