TIMING
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Young-tak est un lycéen doté du pouvoir d’arrêter le temps.
Sae-yun sait, elle, que lorsqu’elle est subitement assaillie par le sommeil, c’est qu’elle va avoir une vision de ce qui va se passer dans les dix minutes qui viennent.
Min-huk, lui, a le don de pouvoir revenir dix secondes en arrière.
Et Ja-ki enfin, enseignante, a des prémonitions dès qu’il est question de drames ou de grandes catastrophes.
Si chacun d’entre eux a déjà expérimenté son don, jamais ils n’auraient cru qu’un jour, ils allaient devoir s’unir pour faire face ensemble à une situation de crise. En effet, Ja-ki a eu des visions concernant ce qui ressemblait à un suicide collectif depuis le toit d’un lycée. Elle a décidé d’empêcher ce drame et pour cela a essayé de rassembler les trois autres personnes dotées de pouvoirs étranges qu’elle a pu reconnaître pour les avoir vus en rêve…
Par sylvestre, le 1 janvier 2001
Notre avis sur TIMING #1 – 1/3
Autant il est difficile de résumer en quelques lignes ce début de série sans tomber dans la facilité du "je dis en gros ce qu’il se passe mais vous ne saurez rien de ce qu’il y a dedans", autant l’histoire que raconte ce premier tome est très claire lorsqu’on en fait une lecture attentive.
Et autant le dessin de Kang Full est d’une simplicité qui donnerait à quiconque ne sait pas tenir un crayon des envies de devenir dessinateur, autant le style du manhwaga n’empêche en rien la frousse qu’il veut nous faire.
Ceux qui ont lu la série Appartement, du même auteur, comprendront ce que je veux dire…
Kang Full a un talent de conteur remarquable. Cette fois, il a décidé de jouer sur la notion du temps en dotant ses personnages de pouvoirs qu’on aimerait parfois avoir ou dont les conséquences ressemblent à des sensations qu’on peut avoir vécues. Vous savez, le genre : « Tiens, cet instant, ces quelques secondes, j’ai l’impression de les avoir déjà vécues… » !
La réussite de ce titre tient (et le nom de la série n’aurait pas pu être mieux trouvé !) dans ce travail d’horloger qu’a dû fournir Kang Full. A partir de ces quatre personnages et de leurs pouvoirs, il a tissé une trame dans laquelle bien d’autres se seraient emberlificôtés ! Là, que ce soit au niveau des lieux, des personnages ou des actions, tout est millimétré, tout tombe pile-poil et on est surpris de se rendre compte, parfois a posteriori, qu’apparaissait déjà untel ou untel dans une scène au cours de laquelle on suivait un autre. Vraiment, c’est un sacré boulot. Mille bravos !
Ce découpage aux petits oignons est associé à une narration tout aussi précise : l’auteur nous emmène doucement vers ce qu’il a à nous dire, quitte à user de répétitions, tel un professeur qui veut s’assurer qu’on ne perdra pas le fil. Et croyez-moi, il excelle dans cette tâche puisqu’au final, la lecture est un régal !
On notera bien entendu la présence du « psychopompe », cet inspecteur qu’on avait rencontré dans Appartement. Ce personnage devient un lien entre des histoires qui sont indépendantes et reliées uniquement par le genre auquel elles appartiennent : l’épouvante, le frisson…
Je ne peux que vous conseiller la lecture de ce premier tome de Timing. Ne vous arrêtez ni sur le style graphique ni sur le fait que vous n’avez pas l’habitude de lire du manhwa si ce sont les écueils que votre subconscient vous impose. Abordez plutôt ce livre comme un rituel de passage, comme une expérience inédite qu’il vous faut absolument tenter sinon quoi vous ne saurez jamais à côté de quelle œuvre originale vous êtes passé(e). Je suis persuadé que vous en ressortirez marqué(e) et que lire la suite deviendra pour vous une priorité.
Par Sylvestre, le 9 juillet 2008
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