TIR NAN OG
L'exode
New York, XIXe siècle : les 4 orphelins Stephen, Jenny, Spike et Gareth survivent comme ils le peuvent grâce à de menus larcins et diverses combines. Un jour, dans les méandres des couloirs du métro en construction, Stephen découvre une carte étrange. En secret de ses camarades, il décide de se rendre à l’un des points indiqués. Inquiet ou furieux de ne pas le voir revenir, suivant le cas, les 3 autres partent à se recherche, sur une indication de Jenny qui pense avoir reconnu Central Park. Ils arrivent juste à temps pour voir Stephen en mauvaise posture face à de lugubres personnages, mais n’arrivent pas à empêcher son enlèvement.
Par beuleu, le 1 janvier 2001
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Genre s :
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Sortie :
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ISBN :
2731617837
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Notre avis sur TIR NAN OG #1 – L’exode
Tir Nan Og, pays des fées … Quel nom évocateur de beauté et quiétude paradisiaque ! On en est loin pour nos 4 lascars : la vie est plutôt rude pour eux …
Ce qui fait l’originalité de cette histoire de Fabrice Colin : pour une fois l’action se situe aux États-Unis, où les Irlandais viennent en masse pour échapper à la famine, suivis par le peuple féerique. De plus, la présence des Tecknées, êtres maléfiques issus de la révolution industrielle, me semble être une pure invention. En tout cas je n’en ai trouvé nulle trace dans mes diverses encyclopédies féeriques.
Ces deux éléments pimentent et relèvent ainsi un scénario qui semble partir sur une base classique : la séparation du monde des humains et de celui des fées, avec la lutte entre les êtres maléfiques et les êtres bénéfiques. Ce premier tome pose les personnages et Stephen va avoir un rôle clé, mais c’est sans doute la seule chose qui semble certaine.
D’autre part, la magie opère par le trait inspiré manga de Elvire de Cock, formée à l’Institut Saint-Luc, à Bruxelles. Il sait se faire léger et aérien ou sombre selon la situation. Il est toujours très fin et gracieux, mais cependant perfectible : je le trouve juste un petit peu figé. Mais ce petit défaut va sans doute disparaître au fur et à mesure de l’évolution de cette jeune artiste.
Bref, le titre et la couverture avaient appelé à la lecture la Bretonne avide de contes et légendes que je suis, et j’ai succombé, bien que je sois toujours un peu méfiante. En effet, j’ai toujours peur d’être déçue : que le dessin ne transmette pas suffisamment de magie, que le scénario soit plat et sans relief, ou sans aucune imagination …
Cet album évite ces écueils, je suis conquise et ne saurais que trop le recommander aux amis du petit peuple !!!
Par Beuleu, le 14 mai 2006