TITANS (Oxymore)
Iris

Ce sont bientôt les jeux isthmiques et à ce titre, Iris, fille du roi Dienekes, et ses pairs spartiates ont pris le chemin de la ville portuaire grecque de Corinthe. Peaufinant à chaque halte son entraînement, Iris, dont la force est reconnue par tous, a toutes les qualités requises pour s’imposer. Leur destination atteinte, les rois spartiates informent leurs athlètes que lors de la discipline du pancrace, l’île d’Hydréa dont Sparte est propriétaire après l’avoir prise aux athéniens sera mise en jeu et Iris devra être victorieuse pour que son peuple puisse la conserver. Pour cela, la belle guerrière va devoir affronter le champion de leurs hôtes, Ethios, un géant massif qui a tout d’une brute épaisse mais qui cache quelque chose de pernicieux. Est-ce qu’Iris l’invaincue saura faire tomber le mastodonte ? Et si au contraire, elle était perdante, comment réagirait son peuple et son père ? Assurément, elle serait promise à l’exil !

Par phibes, le 29 mai 2024

Notre avis sur TITANS (Oxymore) #1 – Iris

Sous le label de la nouvelle maison Oxymore, Jean-Luc Istin continue à élaborer de nouveaux univers. Après celui titré West fantasy, voici donc Titans, une saga créée en partenariat avec Stéphane Grenier qui se donne pour objectif de faire découvrir quatre personnages féminins qui vont devoir s’opposer à des dieux en usant de pouvoirs titanesques.

Fidèle compagnon d’aventures du concepteur de cet univers avec lequel il a animé plusieurs albums des séries emblématiques telles que Elfes, Les Maîtres Inquisiteurs, Médicis, Orcs & gobelins, Conquêtes… le productif Olivier Peru a donc décidé, avec Gihef pour le tome suivant, de faire partie de l’entreprise. Il nous le témoigne via les péripéties d’une championne de sport de combat, Iris, dont la destinée va être bousculée puissamment lors d’une compétition entre Spartes et Athéniens.

Le récit nous replonge dans les ambiances de l’antiquité, au moment où Sparte et Athènes se livrent une guerre larvée et que des jeux isthmiques sont organisés pour mettre en compétition des sportifs des deux côtés. Sous le couvert d’un deal lourd de conséquence, Olivier Peru nous fait vivre les tourments de son héroïne face à un adversaire divinement puissant et qui vont la pousser, après une période de flottement, à réclamer vengeance.

L’histoire d’Iris reste bien envoutante grâce au charisme du personnage. Bien que ce concept général ne soit pas des plus originaux (le combat entre mortel et divinité a déjà été exploité dans la série Oracle), il n’en demeure pas moins qu’il demeure de belle qualité narrative. Conjuguée à la première personne, l’évocation douloureuse d’Iris passe par des moments intenses qui préfigurent une rencontre hors norme et une quête vengeresse extraordinaire pour ne pas dire titanesque. La démesure a donc sa place et Olivier Peru n’est pas en reste pour la faire éclater dans des moments puissants.

A l’instar de son scénariste, Laci fait parti des illustrateurs qui a déjà œuvré dans les univers de Jean-Luc Istin. Après Les maîtres Inquisiteurs, West legends et Mages, l’artiste revient en force dans le présent en nous plongeant dans une antiquité féroce où les Dieux jouent avec les mortels. Le travail se veut de très belle qualité et met en exergue une touche graphique éprouvée, rigoureuse et réaliste. Le trait est puissant, violent quand il est nécessaire et sous l’égide de beaux effets, génère de belles sensations.

Un opus d’ouverture de grand intérêt qui nous donne déjà la tonalité fantastique des prochains.

Par Phibes, le 29 mai 2024

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