TITINE AU BISTROT
TITINE AU BISTROT

 – Martine Au bistrot
– Martine va dans le poste
– France-Allemagne
– Martine fait le ménage
– L’imposture du siècle
– Martine traînée en justice
– Bouffy a des projets
– Martine au meeting
– Martine fait dans le culturel

Par Arneau, le 1 janvier 2001

Notre avis sur TITINE AU BISTROT #1 – TITINE AU BISTROT

 Avec cet album fait d’histoires courtes, Yann Lindingre s’attaque à la mythique BD « Martine », à la différence près que ses personnages sont anthropomorphes et qu’ils sont tous des cochons. On est quand même en présence d’un auteur de fluide glacial et pas d’albums pour enfants, donc c’est évidemment un poil plus trash que le modèle original, dont le style peut être qualifié de «vieille France » (pour rester poli).

Petit point commun, tout de même on ne voit jamais ses parents, ils sont morts dans des circonstances que je vous laisse découvrir, et Titine vit avec son jeune frère. Elle a la jambe légère et est très portée sur les apéros, et lui est obèse, boulimique et abonné à l’école buissonnière. Ajoutez à cela une population de chômeurs-glandeurs et de  piliers de comptoir gravitant autour et vous obtenez une bonne bande de looseurs ! Et bien non, car tous ces personnages sont plutôt contents de leur sort, ils s’amusent, se côtoient dans la bonne humeur et se retrouvent au bar entre amis, pendant que les autres vont au boulot. L’auteur fait preuve d’une tendresse évidente pour cette petite communauté et préfère s’amuser avec eux plutôt que de s’en moquer. Il ne les juge pas et on finit évidemment par s’attacher aux personnages. Et même s’ils sont souvent grossiers et pas toujours très fins, la vulgarité n’est pas toujours là où on croit. N’oublions pas le principal tout de même car c’est une BD humoristique  : on rit et on s’amuse, même si c’est souvent noir ou graveleux.

Le concept de base permet un nombre infini de situations et on prendra plaisir à les retrouver accoudés au comptoir dans de nouvelles histoires. Gageons que l’auteur saura garder cette liberté de ton et cette fraîcheur qui sent bon le pastaga !

Par Arneau, le 6 avril 2007

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