TOILET-BOUND HANAKO-KUN
Volume 1

Cet étrange shonen, qui compte déjà 15 volumes au Japon, débarque en France. Il s’agit d’une comédie fantastique, un genre pas si courant chez nous. Le pari de Pika est donc audacieux, même si l’éditeur doit être rassuré par l’accueil réservé à l’anime, lancée dans l’Hexagone dès 2020.

Les auteurs (Aidalro est un nom d’artiste qui cache, en fait, deux personnes) sont partis, pour leur récit, d’une légende urbaine japonaise, Hanako-san, fantôme d’une fille qui hanterait les toilettes des écoles. Mais l’esprit qui va apparaître, à la grande surprise de Nene, est un garçon, et il est bien moins inquiétant que ne le raconte la légende. Certes, on apprend vite qu’il cache un sombre passé et qu’il fricote dans un monde peuplé de créatures inquiétantes ou dangereuses, mais le livre reste néanmoins humoristique.

Le destin de Nene n’est donc pas dramatique et l’on s’amuse de la contrepartie qu’elle doit donner pour que son voeu se réalise.

Comme rien n’est sérieux ici, les monstres les plus affreux ne nous font guère peur. Quant au prince charmant de Nene, il cache lui aussi des secrets et il va vite rejoindre les acteurs principaux de l’histoire.

Le scénario du manga repose largement sur les péripéties des personnages, qui doivent régulièrement faire face à des épreuves, le plus souvent liées aux sept mystères de l’école. La base de l’histoire n’est donc pas des plus complexes, mais l’ensemble fonctionne assez bien grâce au dynamisme et au charisme des personnages principaux.
Il faut dire que ça bouge beaucoup, dans une ambiance sympathique. E puis, il y a vraiment de quoi lire, grâce à des planches riches et variées.

Le dessin, enfin, est assez étonnant. Il mêle style rétro et moderne, avec une prépondérance pour le noir, sans que cela ne soit trop marqué tout de même. Cela colle bien avec le sujet de la BD.

Les fans de ce type de récit ne devraient donc pas être déçus. Leurs rencontres avec les fantômes seront déjà riches car, depuis fin juin, trois volumes sont déjà parus en librairie.

Par Legoffe, le 29 août 2021