Tokyo est mon jardin
David Martin est représentant au Japon des cognac Heurault. Mais depuis qu’il est là, il passe surtout son temps à sortir, parfaire son japonais, s’imbiber de cette culture niponne qui le fascine. Il rencontre donc Kimié avec qui il va vivre une histoire d’amour très intense.
Pendant ce temps là, monsieur Heurault se demande ou en est David, il décide de venir le voir et de passer deux semaines au Japon.
Par fredgri, le 1 janvier 2001
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ISBN :
2203336129
2 avis sur Tokyo est mon jardin
Tokyo est mon jardin … ! Ce titre, à lui tout seul, est évocateur de douceur, de beauté, de parfum, de plaisir. Le cœur des hommes est sensible et cette histoire montre tout ce côté resté tendre et protégé.
David incarne cet homme là,. Il est un personnage capable de tomber amoureux, capable de rêver, de se laisser surprendre par une image.. celle de Kimié. L’auteur la dessine jolie, jeune, évanescente un peu, et on la suit au travers des pages avec étonnement devant la faculté qu’elle a d’être naturelle , sincère et spontanée. Cette histoire est une pensée agréable qui vous colle un sourire sur le visage du début jusqu’à la fin de l’album et donne envie de tourner son regard vers l’extérieur .. des fois qu’un rêve identique passe à côté de nous !
Le dessin est réaliste mais il laisse une grande part à l’imaginaire. Le trait est tout autant jeté et nonchalant que détaillé et précis… Ainsi, un rivage, une forme , un sourire, sont des suggestions dessinées par Boilet et il y met une main, un regard , cadrés avec plus de précision. L’ensemble donne un résultat rempli de sensibilité et beaucoup de charme se dégage de cet album.
La reliure de Casterman en grand format est un très bon choix. « Tokyo est mon jardin » m’a été offert et je vous conseille vivement de l’offrir aussi, c’est un très joli cadeau !
Par MARIE, le 3 février 2004
Frédéric Boilet, dans ces 150 pages, nous entraine derrière ce personnage épicurien qui se perd dans les beaux yeux de sa petite japonaise. C’est très tendre, traité de façon très réaliste, aux limites de l’autobiographie.
Le scénario est particulièrement contemplatif, il rappelle certains chefs d’oeuvres de la nouvelle vague, calme avec des dialogues particulièrement bien sentis. Oh bien sûr il ne se passe pas grand chose dans cet album, juste le quotidien d’un couple, ses questions mais jamais de gros trucs intellectuels barbants, c’est là la science de cet auteur, il sait éviter les écueils des fables moralisatrices, ici on suit ces personnages, on les écoute, on sourit avec eux, on se dit parfois « oh là tu es con ! » car ils sont avant tout humains et très bien écris (Peeters donnant un coup de main pour les dialogues, que Frédéric Boilet écrit parfois en japonais directement (traduit en bas de page quand même)).
Pour le graphisme, Boilet a un style très photographique, ça m’a longtemps géné dans le sens où je n’y trouvais pas la chaleur nécessaire, mais finalement on se laisse vite séduire par ce style tout en suggestion, en ombre, très expressif et magnifique (les expressions de la belle Kimié sont superbement bien retranscrites), de plus il a la science des cadrages, de la mise en page (et, mon dieu, ses filles sont superbes 😉 )
Pour conclure, cet album est un vrai petit bijou d’intimisme, jamais voyeur et toujours d’une finesse très intelligente. A dévorer sans plus attendre pour vraiment découvrir l’univers de cet artiste (je vous conseille aussi « 3615, Alexia ») et rencontrer ces personnages très attachants.
Par FredGri, le 27 mai 2003