TOKYO, FIN D'UN MONDE
Tome 1
Miho Omori vient d’intégrer un bureau de recherche ministériel consacré au paranormal. Son patron, Taro Saegusa, s’intéresse de près à l’un des anciens camarades de classe de la jeune femme, Yuma Oda, qu’il croit doté du pouvoir de lévitation. Parti à sa recherche, Saegusa est persuadé d’avoir à faire à un homme du futur, venu influer sur le cours de l’avenir…
Par boukrou, le 12 septembre 2011
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782756026053
Notre avis sur TOKYO, FIN D’UN MONDE #1 – Tome 1
Junichi Noujou est un auteur presque inconnu en France. Je dis presque parce qu’il a fait une toute petite apparition en 1996 avec la série Dr. Koh aux éditions Casterman. Cette série fût arrêtée dès le deuxième tome sur les cinq initialement sortis au Japon. Il rencontra un grand succès avec notamment Gekka no kishi, série sur le shogi – jeu d’échecs japonais – qui remporte en 1996 le prix du meilleur seinen décerné par Shogakukan. Plutôt adepte de séries courtes s’inscrivant dans le registre seinen, l’auteur nous livre Tokyo, fin d’un monde. Ce manga est vendu comme appartenant au genre shonen, mais vous comprendrez bien vite que la frontière entre les deux est ici extrêmement fine.
Commençons par le début. La couverture présente sur les trois tomes les trois personnages principaux, avec pour commencer Yuma Oda. Très belle, elle est aussi représentative du caractère de l’ouvrage. En noir et blanc, parsemé uniquement par quelques pointes de rouge sang, elle montre une certaine froideur présente tout au long de ce premier tome.
Le scénario quant à lui n’a rien de très original, mais c’est un sujet qui a toujours marché et qui marchera sans doute toujours. Ici, ce sont les hommes du futur qui remontent le temps afin de façonner l’avenir. C’est malgré tout un sujet très instable du fait des paradoxes qu’il génère. Heureusement, l’auteur les traite suffisament bien pour intéresser le lecteur sans pour autant le perdre dans un flou d’explications incompréhensibles.
L’histoire est accrochante et l’immersion est immédiate. Tous les secrets sont très vite révélés à tel point que l’on se demande quelles surprises nous attendent dans les deux prochains volumes.
Ceci étant, la progression est truffée de flash-forward et flash-back qui ne sont distingués ni dans le récit ni dans le dessin. On a donc vite fait de se perdre dans ces aller-retours, avec parfois même, la nécessité de revenir quelques pages en arrière afin de bien tout comprendre. Malheureusement l’édition n’aide pas; les pages sont imprimés trop près du bord allant jusqu’à empêcher la lecture de certaines bulles. Tous ces efforts ont donc tendance à casser le rythme de lecture.
Côté dessin, le trait fin et précis avec un style très réaliste. Aussi bien les personnages que les plans et les décors sont très réussis et offrent une multitude de détails. Chaque case méritera une deuxième lecture afin de bien apprécier toute les richesses qu’elles contiennent.
Là encore, on retrouve le goût prononcé de l’auteur pour le seinen au sein de son coup de crayon. Les lecteurs amateurs de shonen pourront donc avoir un peu de mal face à ce style, bien différent de son genre certes, mais toutefois très agréable à lire et sans aucun doute adapté au scénario.
Au final, c’est une série assez courte, puisqu’elle comporte trois épisodes, pas très original, mais très prenante et avec un très beau dessin. Le modestes besaces friands du genre seront donc ravis de ne pas avoir à dépenser des milles et des cents dans une série à rallonge. On attend donc la suite avec impatience.
Par boukrou, le 12 septembre 2011
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