Toni

Toni est un jeune garçon qui aime et pratique le foot. Le jour où il passe devant l’affiche publicitaire vantant les nouvelles chaussures Renato Flash, il se voit les chausser pour améliorer sa qualité de joueur. Mais pour que cela puisse se produire, il faut qu’il les achète. Sa mère et son grand-père n’étant pas chauds pour faire la dépense, il décide donc de se les payer lui-même en cumulant les petits boulots après l’école. Si l’idée est simple, la mise en œuvre reste plus compliquée et le résultat final n’est pas celui escompté.

Par phibes, le 8 juin 2020

Notre avis sur Toni

A l’origine de la création de l’atelier collectif Labor avec d’autres illustrateurs, Philip Waetcher s’est distingué dans la réalisation graphique de plusieurs ouvrages pour la jeunesse tels Un air de famille, Papa, pas à pas, A deux c’est tellement mieux parus chez Milan. Chez l’éditeur Rue de Sèvres, il nous offre une sympathique histoire contemporaine vécue par un petit garçon amateur du ballon rond qui rêve de posséder des chaussures de foot dernier cri.

Cette histoire qui se nourrit implicitement des dérives de notre société de consommation actuelle (celle en particulier de pousser à la dépense) se veut avant tout adressée aux jeunes (et aux moins jeunes aussi). Dans des propos très clairs et des situations bien explicites, l’auteur nous plonge dans la quête financière du petit Toni qui veut obtenir une paire de chaussures ultra-branchées et qui se doit de trouver de l’argent pour financer son projet.

Sur le concept que l’argent n’est ni facile ni rapide à gagner, Philip Waetcher nous livre un récit généreux, empli de bons sentiments, porté par un jeune garçon pour le moins volontaire et certainement pas malfaisant. La tonalité générale est prévenante, sans malice et permet de s’accrocher à ce petit personnage gentillet ô possible. Son parcours est semé d’humour tant il est confronté dans ses démarches à des petits soucis qui ont tendance à sabrer ses gains.

Pareillement pour le dessin, Toni évolue dans un univers épuré qui n’est pas sans lorgner du côté de celui de Sempé. Le message est des plus clairs, sensible profitablement, colorisé chichement en fonction des chapitres et suffisant pour attiser le regard des plus petits (et des plus grands).

Une généreuse petite chronique qui ravira toute la famille.

Par Phibes, le 8 juin 2020

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