TONY CHU DÉTECTIVE CANNIBALE
Goût décès
Tony Chu est un drôle de flic. Il est, en effet, affublé d’un pouvoir fantastique… et peu enviable à la fois ! Il est “cibopathe”. Comprenez par là qu’il est capable de ressentir la nature, l’origine, l’histoire et même les émotions de tout ce qu’il ingurgite. Alors, quand on est policier, ça peut être pratique pour résoudre certaines affaires, à condition toutefois d’avoir le coeur bien accroché. Ben oui, goûter à une victime pour coincer le criminel, ça demande un certain engagement, même si c’est pour faire plaisir à l’Oncle Sam !
Chu est repéré par un autre cibopathe qui travaille pour le R.A.S, le Service de Répression des Aliments et Stupéfiants, qui l’embauche immédiatement. Mais Tony a du mal à se faire à sa nouvelle place car il est regardé comme un monstre par certains de ses collègues, et par son chef qui exècre les hommes de son espèce. Cela n’empêche pas notre enquêteur d’avancer dans les affaires mafieuses qui se multiplient depuis que les Etats-Unis ont instauré la prohibition sur le poulet pour cause de grippe aviaire.
Par legoffe, le 28 décembre 2010
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782756023212
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Notre avis sur TONY CHU DÉTECTIVE CANNIBALE #1 – Goût décès
Delcourt lance une nouvelle série comics en France et elle ne va pas passer inaperçue. Ce nouveau polar, au léger “goût” de fantastique, est doté d’ingrédients pour le moins originaux. Imaginez une recette faite de prohibition au poulet sur salade de flics – dont la mission est d’ingurgiter la chair de quelques victimes – et vous obtenez un menu qui vous laissera repu.
Si ce mélange n’est pas à laisser entre toutes les mains, je vous rassure toutefois, il ne s’agit absolument pas d’une série gore ou douteuse. Les auteurs misent beaucoup sur l’humour et la dérision. Le dessin, lui même, est coloré et plutôt inspiré des cartoons. Ainsi, le plat du jour présente bien et les petites fioritures qui l’accompagnent, comme cette lutte ridiculement savoureuse contre le poulet, soulignent le souci du détail des deux cuistots qui sont au service, à savoir John Layman (Marvel Zombies) et Rob Guillory.
La sauce prend d’autant mieux que le personnage principal n’a rien d’un super-héros. C’est un garçon courageux, mais plutôt mal dans sa peau? Il est le premier dégoûté par ce qu’il doit parfois faire pour résoudre une affaire.
Le scénariste renouvelle ainsi de façon étonnante le monde du polar, tout en égratignant avec délice les affres de la société américaine. Il le fait avec talent, ne laissant jamais de temps morts dans l’histoire. Les affaires sont bien ficelées et les rebondissements nombreux. De nouveaux personnages font rapidement leur apparition, dont un très prometteur, la critique gastronomique Amelia Mintz, qui décrit si bien dans le journal ce qu’elle mange que ses lecteurs ont le sentiment de partager son repas. Voilà qui va plaire à notre flic, à en tomber amoureux. Et pourtant, les faits ne vont pas l’aider à se rapprocher de la jeune femme puisqu’il va recevoir l’ordre de l’arrêter. Mais je n’en dit pas plus pour vous laisser le plaisir de savourer vous même ce nouveau plat pour le moins épicé, à commander illico presto !
Par Legoffe, le 28 décembre 2010
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