TOUR FANTÔME (LA)
Volume 1

L’action se situe dans les années 50 ! Il y a deux ans, une vieille femme a été retrouvée, attachée au cadran d’une horloge, au sommet d’une tour, le dos brisé par le mouvement des aiguilles.
Amano Taïchi est un jeune homme timide qui a besoin d’argent. Il rencontre l’étrange Tetsuo qui le sauve in extremis, alors qu’il est victime de la même agression.
Tetsuo lui révèle alors qu’il est à la recherche d’un mystérieux trésor soi-disant caché dans cette tour qu’on surnomme désormais "La tour fantôme". Il demande à Amano de l’aider, en échange d’une partie du butin…

Par fredgri, le 26 juillet 2014

Publicité

Notre avis sur TOUR FANTÔME (LA) #1 – Volume 1

C’est vrai que le "pitch" est intriguant. Dès le début on évolue dans l’histoire en se demandant vers ou on va, en ne comprenant pas très bien les réactions des uns et des autres, mais on reste sous le charme suranné qui se dégage de cette histoire !

A la base il y a le roman d’Alice Muriel Williamson "A Woman in grey" publié en 1898. Un livre qui va avoir un certain succès au Japon, réadapté ensuite par Ruiko Kuroiwa en 1899 puis par Ranpo Edogawa en 1937. Taro Nogizaka, l’auteur de Team Medical Dragon, est donc le dernier en date à se réapproprier cette histoire. Il place le cadre dans les années 50 et modernise aussi légèrement les attitudes des perso.
Nogizaka installe donc très vite les lieux, en présentant la tour, en insistant sur les histoires que l’on raconte, ces aiguilles qui n’ont pas bougé depuis plus d’un siècle, excepté à la mort de la vieille dame, deux ans auparavant, il parle de l’architecte qui s’est retrouvé enfermé entre les murs, du mécanisme pratiquement impossible à actionner et de cette figure fantomatique qui hante les lieux, un couteau à la main !

Dès les premières pages, avec la mort de la vielle dame, on est donc entraîné dans une ambiance assez glauque et immersive, mais l’effet est grandement modéré par le sens de la psychologie assez "décalé" de Nogizaka ! C’est le moins qu’on puisse dire ! Car il insiste sur le côté Otaku d’Amano, qui passe son temps enfermé chez lui, à lire et relire des revues "olé olé", frustré par sa pauvreté, qui voit filer sous son nez la jeune femme qu’il aime, qui subit tout du long le récit, allant même jusqu’à, encore et encore, prétendre des choses complètement fausses sur sa situation pour ne pas perdre la face. Le personnage (et Tetsuo aussi, par la même occasion) réagit pratiquement tout le temps de manière illogique ou tout du moins de façon irraisonnée et impulsive, quand bien même l’auteur nous dévoile le cheminement de ses pensées ça n’est pas toujours très cohérent. Ces petites maladresses cassent un peu la tension qui imprègne l’histoire, d’autant que Nogizaka multiplie les mystères, l’identité de Tetsuo, ses véritables desseins, le procureur Marube, sa fille…

Du coup ce premier volume, très agréable par ailleurs, plante une ambiance qui reste énigmatique et propice à de nombreuses questions.
C’est parfait car le dessin est réellement très agréable, allié à une atmosphère vintage assez sympathique ! On espère juste que les différentes caractéristiques sauront un moment s’affiner, histoire de ne pas trop détourner le regard de l’intrigue, de gagner en profondeur…

Par FredGri, le 26 juillet 2014

Publicité