TOURNAGE EN ENFER (UN) AU COEUR D'APOCALYPSE NOW

Changement d’acteur principal après quinze jours de tournage, conditions climatiques épuisantes dans la jungle philippine, négociations incontournables avec le dictateur Marcos, dépenses astronomiques ou recours à toutes sortes de drogues pour tenir le coup… Le tournage du mythique film de Francis Ford Coppola Apocalypse now a été un véritable enfer… Dans cette bande dessinée, l’envers du décor vous est conté ; au plus près du réalisateur et de son premier cercle.

Par sylvestre, le 11 juin 2023

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Notre avis sur TOURNAGE EN ENFER (UN) AU COEUR D’APOCALYPSE NOW

Différents livres et des images existent déjà qui racontent l’aventure qu’est devenue le tournage de Apocalypse now mais c’est en bandes dessinées que Florent Silloray vient ajouter sa pierre à l’édifice, son travail oscillant entre reportage et hommage appuyé à tous les gens qui ont rendu le film possible ; en collant plus particulièrement – et c’est bien normal – au grand chef d’orchestre de ce tournage qui aurait pu tourner mille fois à la catastrophe : le réalisateur Francis Ford Coppola.

Les faits et autres anecdotes qui se succèdent dans ce récit sont plus ou moins déjà connus, mais connus probablement seulement par les plus cinéphiles d’entre nous. Le medium BD joue ainsi son rôle de vulgarisateur auprès du grand public en revisitant cet opéra de stress et de création aux forceps. La mise en images de ce qu’on pourrait appeler un « making of » d’Apocalypse now rend le propos plus visuel et plus direct. On y trouve logiquement de nombreuses références à des séquences du film que les lectrices et les lecteurs seront naturellement curieux de revoir ensuite à la lumière de ce nouvel éclairage qui leur est apporté aux éditions Casterman.

Le dessin au crayon, assez chatoyant, rend peut-être parfois un poil trop joyeuse cette série de déconvenues et de problèmes qui a régné sur le tournage mais le nombre de ces problèmes est tel qu’il suffit à faire comprendre l’épreuve de force que fut ce travail de réalisation. En cela, cette BD est aussi un grand coup de chapeau fait aux « monstres » du cinéma de cette époque (les Seventies et les Eighties) au cours de laquelle les ordinateurs ne venaient pas encore à la rescousse des raconteurs les plus ambitieux.

Par Sylvestre, le 10 juin 2023

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