Tous super heros

Dans une école élémentaire comme il en existe des milliers en France, à la fin de la journée, Hugo se laisse aller tout naturellement à une curieuse et dérangeante réflexion vis à vis de son amie Mila.
Petite phrase toute naturelle et sans méchanceté pour lui qu’il a entendue et absorbée sans explication et qu’il ressort sans en comprendre toute la portée.
La maitresse, qui a bien entendu, ne relève pas mais, le lendemain une surprise attend les enfants.

Par olivier, le 19 février 2016

Notre avis sur Tous super heros

A peine entrés dans la classe, elle leur propose un super jeu de rôle : Le jeu du Royaume.
Elle en devient la Reine toute puissante et édicte les six règles du Royaume. Règles totalement arbitraires et dénuées de fondement qui réparti les enfants en 2 castes en fonction de leur poids et octroie aux fortiches des droits que n’ont pas les gringalets.
Les fortiches ont le droit de dessiner pendant les cours et de jouer pendant la récréation alors que les gringalets doivent écouter en classe et réviser leurs tables de multiplication sans avoir le droit de courir et de jouer dans la cour.

Cette répartition aléatoire et injuste ravi les élus pour un temps, car très vite, un des enfants du groupe des fortiches fini par prendre conscience de l’iniquité de ses règles et par les dénoncer.

Lilian Thuram avec Jean Christophe Camus, qui avait déjà adapté en bande dessinée l’essai autobiographique de l’ambassadeur de lutte contre les préjugés et plus particulièrement ceux liés à la couleur de peau, nous livrent ici une grand leçon de respect et d’égalité.
Cet album est à mettre entre les mains de tous les enfants et de leurs parents, car il ne faut pas oublier que les cerveaux des enfants sont comme des éponges, ils absorbent l’information, les petites phrases entendues lorsqu’ils prêtent l’oreille aux discussions des adultes sans avoir aucun recul.

L’école de la République est remise au centre de la défense des valeurs humaines, mais il ne faudrait pas en conclure qu’elle est la solution à tous les problèmes de notre société, si elle en est un des maillons essentiels, il lui reste difficile de lutter contre les préjugés inculqués au sein des familles. Les quelques incidents à déplorer dans les établissements suite aux attentats et au respect de la minute de silence est malheureusement là pour le prouver.

La lutte contre les préjugés, tous les préjugés qui empoisonnent la vie des enfants sont à la base même du scénario et c’est un message d’optimisme que les deux coscénaristes apportent.

Le dessin de Benjamin Chaud, illustrateur jeunesse colle parfaitement au thème et à la situation imaginée par Lilian Thuram.

Un album jeunesse porté par deux super héros du foot qui pourra nous l’espérons éclairer un maximum de jeunes.

Par Olivier, le 19 février 2016

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