Tout doit disparaître
Alicia et Sabine sont deux lycéennes qui se connaissent depuis des années, elles traînent ensemble dans ce bled de Basse-Normandie, s’ennuient à mourir et garde sur le monde un regard déjà bien desillusionné, après tout que faire d’autre dans ce trou perdu ? Puis un jour elles rencontrent l’étrange Mélusine, une jeune fille qui a déjà pas mal vecu, même si elle n’a que 17 ans. Grace à elle, le trio va se redynamiser, on discute davantage, on explore, on rencontre d’autres personnes, bref cette Mélusine ramène un peu d’énergie dans cette monotone léthargie ! Puis, au détour d’une cave, d’un coup d’humeur, d’une moquerie tout bascule, les lattes du plancher craquent, il y a un souffle à l’étage, un cri peut-être, puis c’est le noir !
Par fredgri, le 1 janvier 2001
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
2754800824
Notre avis sur Tout doit disparaître
Dés le début de cet album nous entrons dans une atmosphère pesante, désenchantée, ce village, ce bled semble figé comme un reflet dans une vitrine, les cinq premières pages, d’ailleurs, ne nous montrent que les murs de ces maisons, aucun personnages, le temps s’est arrété. Et Simon Hureau déroule cette histoire lentement, on a le sentiment que le propos initial c’est le quotidien morose de ces gamines, puis, au bout d’une centaine de pages, tout bascule vers un récit plus glauque, plus malsain. Mais attention, la première partie n’est en rien ennuyeuse, bien au contraire, il y a des touches, par-ci par-là, qui lient le malsain avec d’autres ambiances plus intimistes, c’est malgré tout passionnant ! Mais dès que nous entrons dans un récit plus dur, plus oppressant tout s’enchaîne, les pages se tournent bien plus vite, notre souffle s’accélère et l’histoire bascule du tout au tout !
J’aurais plutôt tendance à me dire que la simili étude de moeur du début me plaisait davantage, précipiter le récit dans une vague de sang allourdit l’ambiance et du coup la balance vers une trame plus anécdotique qui est certes très intéressante mais réduit rapidement le scénario à du polar bien lourd, transformant pratiquement tout les protagonistes en dangereux psychopathes. était ce utile ?
Toujours est il que je me suis complétement laissé emmené par cet album passionnant, j’y ai découvert un auteur que je ne connaissais pas et qui m’a vraiment donné envie de le suivre de très près, non seulement il a déjà une maîtrise narrative hallucinante mais son graphisme est fascinant, vif et précis à la fois, du bonheur pour les yeux.
Certainement la découverte de cette fin d’année !
Par FredGri, le 28 novembre 2006
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