Tout sauf l'amour
Avec son ami Paul, José a mis au point un nouveau système de rencontre pour célibataires basé sur les mécansismes névrotiques et hormonaux de l’amour. Mais José aime aussi les vielles voitures, les millésims où les voitures de collection comme il préfère qu’on les appelles. Passion inofencive… sauf quand on tombe en panne sur un passage à niveau…
Par melville, le 19 décembre 2012
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782754802819
Notre avis sur Tout sauf l’amour
Tout sauf l’amour s’ouvre sur deux superbes planches de Frédéric Bihel : une petite fille perchée dans un arbre, sa mère qui la prend en photo et derrière la nature puissante et inquiétante. La montagne enneigée en lieu et place d’un marécage boueux, mais l’anxiété et l’appareil photo sont bien au rendez-vous, voilà qui créer un troublant écho avec le premier tome de Balade au Bout du Monde du tandem Makyo/Vicomte. Un fantastique timide et presque vitaliste frémis dès lors, encouragé par la phrase de prologue extraite des Métamorphoses d’Ovide, « […] Ne renonçant pas à la chercher même chez les ombres, il osa descendre jusqu’au Styx par la porte du Ténare. » et cette neige d’avril qui recouvre la ville de Grenoble. Mais autant coupé court, trop vite le scénario de Pierre Makyo s’essouffle et ces belles promesses s’évaporent. Reste toutefois le très beau travail de Bihel qui tout au long de l’album porte le récit à bout de bras, offrant à de nombreuses reprises des planches impressionnantes.
Bihel parvient malgré les faiblesses du scénario – qui à mesure que l’on progresse dans l’histoire devient de moins en moins crédible (quelle mouche a piqué Makyo pour qu’il en vienne à nous parler d’une histoire d’assurance…) et empreinte un chemin bien trop attendu, à maintenir notre attention. Conjuguant un sens précis du cadre avec un travail plus diffus sur les atmosphères, l’auteur place la maîtrise de son style au service d’un souffle de liberté qui de fait saisit sans pour autant se confondre en une déplaisante et veine démonstration.
Seulement à moitié réussi, Tout sauf l’amour vaut principalement le détour pour les dessins de Bihel. Dommage.
Par melville, le 19 décembre 2012