Tout un monde. Comment j'ai changé de regard sur mon mode de vie.
Emilie aime beaucoup la maison dans laquelle elle vit à Gentilly, en région parisienne, mais n’aime pas l’endroit dans lequel celle-ci se situe, entre autoroute et périphérique. Sensible aux questions relatives à l’environnement et pleine d’admiration pour les gens vivant dans des habitats dits "légers", c’est sac au dos qu’un beau jour elle est partie, fin 2020, rendre visite à différentes personnes ayant fait ce choix de vie.
Par sylvestre, le 15 octobre 2022
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Collection s :
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Sortie :
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ISBN :
9782413041504
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Notre avis sur Tout un monde. Comment j’ai changé de regard sur mon mode de vie.
L’Homme continue d’épuiser la planète à force d’en piller les ressources alors même qu’il sait combien son empreinte est nuisible. Si la plupart des gens dans les pays riches sont prisonniers de leurs habitudes et capitulent trop vite devant les efforts qu’ils savent devoir faire pour que la Terre se porte un poil mieux, d’autres ont déjà fait le premier pas en vivant dans des conditions choisies pour que leur impact sur l’environnement soit le plus faible possible. C’est à la rencontre de gens comme ça que l’auteure Emilie Saitas nous invite dans cette bande dessinée.
Le camping-car est un habitat léger très connu prisé des globe-trotters et la cabane au fond des bois nourrit depuis toujours l’imaginaire du plus grand nombre pour ses promesses d’une vie paisible au contact de la nature. Questionnez les gens autour de vous, il y a fort à parier que chacun admette rêver parfois de vivre dans un cadre idyllique où tout ne serait que calme, luxe et volupté. Mais "creusez" ensuite et vous constaterez que les rêves des gens s’arrêtent très vite aux contraintes qu’il faudrait alors, en mode réaliste, prendre en compte ; relatives à la température suivant la saison, aux corvées d’eau ou de bois, aux moyens de se déplacer, aux conditions interdisant un certain niveau de confort, à une lassitude qu’on conçoit lorsqu’on a plutôt l’habitude de vivre à cent à l’heure. Etc, etc…
Des gens pourtant ont fait le choix de la yourte dans les bois, du modeste éco-habitat ou de la tiny house en famille. Ils sont assez peu nombreux mais sont ambassadeurs d’une tendance liée à ce que devient notre monde moderne effreiné dans sa course folle. Et donc "en avance" sur les autres. Ils fascinent autant qu’ils dérangent : on les envie pour leur détachement et leur manière de voir les choses de manière positive et bienveillante mais on a vite fait, à côté de cela, de les classer dans la catégorie des gens qui ne se lavent pas, qui ne mangent pas équilibré ou qui crèvent de froid en hiver et qui ne sont donc peut-être pas complètement heureux même s’ils le clament, ou à qui on n’aurait pas forcément envire de ressembler.
Emilie Saitas a rencontré quelques-uns de ces idéalistes courageux et s’attache à nous les présenter pour ce qu’ils sont : des gens volontaires et plein de convictions qui démontrent que malgré toutes les réticences qu’on peut avoir et les difficultés inhérentes (relatives à la loi, à l’argent ou à d’autres notions comme celles-là qui sont des chaînes imposées par notre société), vivre heureux au plus proche de la nature au XXIème siècle, c’est (encore) possible ! Son récit graphique offre un bon équilibre entre les questions techniques et les questions humaines. Son dessin aux crayons de couleur, authentique et précis, apporte quant à lui à cette galerie de rencontres une douceur qu’on associe volontiers à celles que réserve la nature à ceux qui veulent vivre en son sein avec tout le respect qu’ils savent lui devoir.
Vous ne changerez probablement pas votre mode de vie du tout au tout du jour au lendemain après la lecture de cette bande dessinée mais rassurez-vous, ce n’était pas le contrat lorsque vous avez choisi de la lire ! Vous êtes par contre parfaitement au courant de toutes ces petites choses qu’il est possible de faire pour vivre plus écologiquement. Vous êtes donc responsables de vos actions ; et désormais au courant que d’autres sont passés maîtres dans cet art (de vivre).
Par Sylvestre, le 15 octobre 2022